La rue du Faubourg St Denis cache un certain nombres de surprises, à travers des recoins, des passages et ruelles méconnues....Après avoir évoqué les passages du Prado et Brady, voilà encore ce soir un petit exemple supplémentaire marquant combien Paris cache de petits secrets de son patrimoine urbain, architectural et artistique.
De la Galerie Vivienne à la Galerie Colbert, il n'y a qu'un pas...encore un pas de plus et vous vous retrouvez à la table de Désiré dont je parlais pas plus tard qu'hier soir...La galerie Colbert en forme d'un petit L (oui, je reconnais celui ci est un L majuscule...), dont le coude a permis la réalisation d'une jolie verrière. venue concurrencer celle sa voisine Vivienne. Elle permet également de relier la rue des Petis Champs à la rue Vivienne.
"Moi qu’ai vécu Passage Choiseul, dix-huit ans, je m’y connais un peu en sombres séjours !… "
Le passage Choiseul est l'aboutissement, au Nord, de la rue du même nom (en hommage à l'homme politique influent de Louis XV) et relie la rue St Augustin à la rue des Petits champs qui constitue une longue artère commerciale du second arrondissement,
En sortant du Passage Brady, près de la Porte Saint Denis et en redescendant la rue Saint Denis, on aboutit, au niveau du numéro 145, à un passage couvert qui dénote presque dans ce quartier aux commerces en tout genre (!?)...en effet s'il n'y avait pas de l'autre côté la rue Montorgeuil on se demanderait presque ce que fais ce couloir élégant non loin du tapin et des ateliers de confection du sentier...et pourtant...le passage du Grand Cerf que j'évoque ce jour est très couru, prisé, apprécié et référencé...
Des rives de l'Euphrate nous passons à celles de l'Indus.... une façon poétique et métaphorique d’introduire ce nouvel article pour expliquer qu'en traversant simplement quelques passages cloutés nous passons du Passage du Prado au Passage Brady...
Si l'on passe sous les Panoramas, on sera forcément tenté de poursuivre le voyage par le passage Joufroy que l'on rejoint en traversant simplement le boulevard Montmartre qui sépare les deux voutes par un simple passage piéton et deux trottoirs...il permet de continuer une promenade amusante, entre le grand boulevard et la rue de la Grange-Batelière.
Pour ce second passage illustrant ce blog le long des dimanche d'hiver, je souhaiterais évoquer en quelques lignes l'élégant passage couvert qui perce le bloc d'immeubles entre le 97, rue de Richelieu et le 5, boulevard des Italiens. Nous passons donc du 1er arrondissement au second, arrondissement qui a vu la construction de plusieurs passages couverts au XIXème siècle.
Comme l'ensemble des autres passages couverts parisiens, le couloir artistiquement dallé et présente une verrière en forme de coque d bateau retournée. L'ensemble est éclairé par une ribambelle de lampadaires appliqués le long des murs. Couleurs chatoyantes, bain de lumière permanent, jeux intéressants entre lignes droites et lignes courbes, les formes s'entrecroisent pour mieux se compléter....Des crinolines aux jeans taille enfant, le passage dallé de noir et blanc a vu trotter quelques paires de pieds...
Il me tenait à coeur de consacrer quelques articles sur les passages parisiens qui contribuent au charme et au côté "secret" de Paris. Et quelle meilleure période de l'année que l'hiver pour évoquer ces couloirs à ciel (c)ouverts, lorsque l'on fuit la pluie et que le soleil n'est pas encore au rendez vous ? J'ai la chance d’habiter dans ce quartier qui en abrite plusieurs et c'est à chaque fois pour moi un réel plaisir que d'emprunter ces quelques dizaines de mètres de décors de couleurs et de vie particuliers. Construits sous l'ère de la "Nouvelle Athènes" dans la première moitié du XIXème siècle ces véritables percées dans les immeubles proposent au parisiens de joindre l'utile à l'agréable : "couper" des pâtés d'immeubles et se protéger des intempéries tout en jouissant de commerces variés sous une lumière particulière qu'offrent leur verrière.