Paris en musique

La musique est pour moi plus qu'un baume au coeur, une détente et un plaisir...c'est aussi à travers ce blog, une sorte de "joker"....quand l'inspiration manque (plutôt rarement en fait...), ou quand l'emploi du temps ne me permet pas de rédiger des artic

Paris en musique : "Mademoiselle de Paris"

img-0773.jpgLe coeur et la tête ailleurs, pas d'inspiration et de temps pour rechercher un sujet pertinent qui pourrait être pertinement traité....alors je laisse la douceur et l'espièglerie des vers de la chanson "Mademoiselle de Paris", dans laquelle je me retrouve un peu, prendre le relais....

On l'appelle Mademoiselle de Paris
Et sa vie c'est un petit peu la nôtre
Son royaume c'est la rue d'Rivoli
Son destin, c'est d'habiller les autres
On dit qu'elle est petite main
Et s'il est vrai qu'elle n'est pas grande
Que de bouquets et de guirlandes
A-t-elle semés sur nos chemins.

Elle chante un air de son faubourg
Elle rêve à des serments d'amour
Elle pleure et plus souvent qu'à son tour
Mademoiselle de Paris
Elle donne tout le talent qu'elle a
Pour faire un bal à l'Opéra
Et file, à la porte des Lilas
Mademoiselle de Paris

Il fait beau
Et là-haut
Elle va coudre un coeur à son manteau
Mais le coeur d'une enfant de Paris
C'est pareil aux bouquets de violettes
On l'attache au corsage un samedi
Le dimanche on le perd à la fête
Adieu guinguette, adieu garçon
La voilà seule avec sa peine
Et recommence la semaine,
Et recommence la chanson

Elle chante un air de son faubourg
Elle rêve à des serments d'amour
Elle pleure et plus souvent qu'à son tour
Mademoiselle de Paris
Elle donne un peu de ses vingt ans
Pour faire une collection d'printemps
Et seule s'en va rêver sur un banc
Mademoiselle de Paris
Trois petits tours
Un bonjour

Elle oublie qu'elle a pleuré d'amour
Elle chante et son cour est heureux
Elle rêve et son rêve est tout bleu
Elle pleure mais ça n'est pas bien sérieux
Mademoiselle de Paris
Elle vole à petits pas pressés
Elle court vers les Champs Elysées
Et donne un peu de son déjeuner
Aux moineaux des Tuileries
Elle fredonne
Elle sourit...
Et voilà Mademoiselle de Paris.

Paris en musique : "Voir sous les jupes des filles"

p4080355.jpg"Rétine les pupilles, les garçons ont les yeux qui brillent".....j'ai trouvé ces vers sous le petit Passage des Abbesses sur la butte Montmarte, lieu bien connu des street artistes....Peut être que l'un d'eux a voulu y laisser son empreinte en ce printemps qui réveille les coeurs et favorise le rapprochement entre les êtres avec ces mots doux et légers, bien printaniers, mais surtout toujours d'actualité qui ne me font pas résister pas à l'envie de vous les faire partager, en long en large et en travers Et avec un peu de légèreté on peut très bien imaginer que cette petit cliché d'humanité se déroule aussi en plein Paris...

"Rétines et pupilles,
Les garçons ont les yeux qui brillent
Pour un jeu de dupes :
Voir sous les jupes des filles,
Et la vie toute entière,
Absorbés par cette affaire,
Par ce jeu de dupes :
Voir sous les jupes des filles.

Elles, très fières,
Sur leurs escabeaux en l'air,
Regard méprisant et laissant le vent tout faire,
Elles, dans l'suave,
La faiblesse des hommes, elles savent
Que la seule chose qui tourne sur terre,
C'est leurs robes légères.

On en fait beaucoup,
Se pencher, tordre son cou
Pour voir l'infortune,
À quoi nos vies se résument,
Pour voir tout l'orgueil,
Toutes les guerres avec les deuils,
La mort, la beauté,
Les chansons d'été,
Les rêves.

Si parfois, ça les gène et qu'elles veulent pas
Qu'on regarde leurs guiboles, les garçons s'affolent de ça.

Alors faut qu'ça tombe :
Les hommes ou bien les palombes,
Les bleres, les khmers rouges,
Le moindre chevreuil qui bouge.
Fanfare bleu blanc rage,
Verres de rouge et vert de rage,
L'honneur des milices,
Tu seras un homme, mon fils.

Elles, pas fières,
Sur leurs escabeaux en l'air,
Regard implorant, et ne comprenant pas tout,
Elles, dans l'grave,
La faiblesse des hommes, elles savent
Que la seule chose qui tourne sur cette terre,
C'est leurs robes légères.

Rétines et pupilles,
Les garçons ont les yeux qui brillent
Pour un jeu de dupes :
Voir sous les jupes des filles,
Et la vie toute entière,
Absorbés par cette affaire,
Par ce jeu de dupes :
Voir sous les jupes des filles,
La, la, la, la, la"...

Alain SOUCHON

Paris en musique : "A Paris"...

img-0939.jpgLe regain est définitivement là, dans les coeurs, les bacs de fleurs et les jardins... Il réveille même un peu mon inspiration et sur mon clavier mes mains....Si quelques idées germent à nouveau dans mon esprit, voilà encore pour ce soir quelques vers parisiens bien appropriés pour ce début de week-end printanier. C'est donc par les mots de Francis Lamarque que s'exprime ici la primavera parisienne.

"A Paris quand un amour fleurit ça fait pendant des semaines
Deux coeurs qui se sourienttout ça parce qu'il s'aimentà Paris.

Au printempssur les toits les girouettestournent et font les coquettes
Le premier vent qui passe indifférent nonchalant.

Car le vent quand il vient à Paris n'a plus qu'un seul souci
C'est d'aller musarder dans tous les beaux quartiers deParis

Le soleil qui est son vieux copain est aussi de la fête
et comme deux collégiens ils s'en vont en goguette dans Paris.

Et la main dans la mains ils vont sans se frapper regardant en chemin si Paris a changé.
Y'a toujours des taxis en maraude qui vous chargent en fraude avant le stationnement

Où y'a encore l'agent des taxis.au café on voit n'importe qui qui boit n'importe quoi
qui parle avec ses mains qu'est là depuis le matin au café.

Y'a la Seineà n'importe qu'elle heure elle a ses visiteurs
Qui la regardent dans les yeux ce sont ses amoureux à la Seine.

Et y'a ceuxc, eux qui ont fait leur nid près du lit de la Seine
Et qui se lavent à midi tous les jours de la semaine dans la Seine

Et les autres ceux qui en ont assez parce qu'ils en ont vu de trop
Et qui veulent oublier alors y s'jettent à l'eaumais la Seine elle préfère

Voir les jolis bateaux se promener sur elle
Et au fil de son eau jouer aux caravelles sur la Seine

Les ennuis y'en a pas qu'à Paris y'en a dans le monde entier
Oui mais dans le monde entier y'a pas partout Paris v'là l'ennui.

A Parisau 14 juillet à la lueur des lampions on danse sans arrêt au son de l'accordéon
Dans les rues.depuis qu'à Paris on a pris la Bastille dans tous les faubourgs et à chaque carrefour.

Il y a des gars et il y a des filles qui sur les pavés
Sans arrêt nuit et jour font des tours et des tours à Paris".

Francis LAMARQUE

Paris en musique : "La Seine"

dscn3979-1.jpgLa paresse, la molesse, la torpeur....c'est un peu ce qui définit l'humeur de ce blog et de sa rédactrice en ce moment...mais pour ne pas laisser indéfiniment ces pages sans aucune activité, voilà que la Seine vient réveiller cette léthargie rédactionnelle. L'eau interpelle, l'eau rappelle, l'eau chatouille... Ainsi par ces quelques vers humide de poésie aquatatique qui, je l'espère, va rrelancer mon activité écrite....

"La Seine est aventureuse
De Châtillon à Méry,
Et son humeur voyageuse
Flâne à travers le pays ...
Elle se fait langoureuse
De Juvisy à Choisy
Pour aborder, l'âme heureuse,
L'amoureux qu'elle a choisi !
Elle roucoule, coule, coule
Dès qu'elle entre dans Paris !
Elle s'enroule, roule, roule
Autour de ses quais fleuris !
Elle chante, chante, chante, chante,
Chant' le jour et la nuit,
Car la Seine est une amante
Et son amant c'est Paris !
Elle traîne d'île en île,
Caressant le Vieux Paris,
Elle ouvre ses bras dociles
Au sourire du roi Henri...
Indifférente aux édiles
De la mairie de Paris,
Elle court vers les idylles
Des amants des Tuileries !
Elle roucoule, coule, couleµ
Du Pont-Neuf jusqu'à Passy !
Elle est soûle, soûle, soûle
Au souvenir de Bercy !
Elle chante, chante, chante, chante,
Chant' le jour et la nuit...
Si sa marche est zigzagante
C'est qu'elle est grise à Paris !
Mais la Seine est paresseuse,
En passant près de Neuilly,
Ah ! comme elles est malheureuse
De quitter son bel ami !
Dans un étreinte amoureuse
Elle enlace encore Paris,
Pour lui laisser, généreuse,
Une boucle ... à Saint-Denis !
Elle roucoule, coule, coule
Sa complainte dans la nuit...
Elle roule, roule, roule
Vers la mer où tout finit...
Elle chante, chante, chante, chante,
Chant' l'amour de Paris !
Car la Seine est une amante
Et Paris dort dans son lit !"

Jacqueline FRANCOIS : "La Seine"

dscn3047-1.jpg

Paris en musique : "Quel temps fait il à Paris ?"

p9100017.jpgSi les températures sont encore bien douces pour une fin d'année, il n'empêche que l'humidité et les jours raccourcissants rappellent bien que nous sommes déjà en décembre. Et comme un écho à cette réalité qui revient chaque année, voici les vers de Lucienne Delyle qui eux évoquent le temps parisien, le temps de mon coeur....
 

"Au vent de juillet
La mer effeuillait
Les vagues bleues des vacances,
Et dans la clarté,
Le sable doré,
Je vous ai demandé :

Quel temps fait-il à Paris ?
Le ciel est-il noir ou gris ?
Vous m'avez dit : "Quand il pleut
A Paris, c'est tout bleu."
Ce n'était pas très sérieux.
Vous regardez mes yeux bleus
Et près de vous j'ai compris
Que les yeux des amis
C'est le ciel de Paris.

Septembre est venu
Je vous ai perdu
Vous êtes loin des vacances,
La plage et le vent,
Le vent déchirant,
Je vous écris tristement :

Quel temps fait-il à Paris ?
Ici le ciel est tout gris,
Mais quand je pense à nous deux,
Dans mon cœur c'est tout bleu.
Je n'ai pas trop de chagrin,
Votre ciel bleu c'est le mien.
Un souvenir de bonheur,
Votre nom, une fleur,
C'est le temps de mon cœur".

Paris en musique :"Le Chevalier de Paris"...

pb190126.jpgUne bousculade dans mes différents projets litéraires et rédactionnels, des idées à creuser, des informations à trouver, un bout d'expo, quelques photos et voilà le temps qui manque pour faire un "vrai billet". Qu'à cela ne tienne, en dépit des mots il reste les vers et les refrains ; et l'imagination aidant, un bout de mélodie qui vient trainer dans la tête....En tombant par hasard sur ces vers d'Edith Piaf, j'ai spontanément pensé au Chevalier de Coeur dont j'ai ces derniers jours emprisonné dans ma boîte à images, quelques collages. Des dessins qui s'agrandissent "au fur" que la forme et le style s'épanouissent "et à mesure" que le Chevalier poursuit sa quête, que dis je, sa croisade sur les murs de Paris, mais plus seulement à présent. M'en tenant qu'aux seuls murs de la capitale, voici l'une des dernières apparitions que j'ai croisé. Je dois dire que le fond sur lequel cet étrange monsieur apparait, m'a presque autant plu que ce personnage né de l'imaginaire foisonnant du dessinateur. Comme une scène théâtrale à elle toute seule, cette surface déjà maintes fois visitée par des artistes comme par des revendications de tout poil, porte en elle un supplément d'âme. Un support idéal pour un dessin qui en a déjà véritablement une et qui s'en détache tout en l'épousant.

Ainsi, au delà du hasard, il me semble que ces mots de la Môme conviennent plus que justement au trait élégant et à la poésie où plane la fantasmarogie et un brin de magie de notre Chevalier parisien. Oui, tout y est : les amis, les pommiers doux, les ritournelles, les loups, la belle, les enfants, les méchants, les genoux blancs, la bien aimée, l'amour, le coeur, les nuages, les visages, les voyages, le velours, la dentelle et Paris...

"Le grand chevalier du cœur de Paris
Se rappelait plus du goût des prairies.
Il faisait la guerre avec ses amis
Dedans la fumée,
Dedans les métros,
Dedans les pavés,
Dedans les bistrots.
Il ne savait pas qu'il en était saoûl.
Il ne savait pas qu'il dormait debout.
Paris le tenait par la peau du cou.

Ah ! Les pommiers doux,
Rondes et ritournelles.
J'ai pas peur des loups,
Chantonnait la belle.
Ils ne sont pas méchants
Avec les enfants
Qu'ont le cœur fidèle
Et les genoux blancs...

Sous un pommier doux, il l'a retrouvée,
Croisant le soleil avec la rosée.
Vivent les chansons pour les Bien-aimées.
Je me souviens d'elle au sang de velours.
Elle avait des mains qui parlaient d'amour
Et tressait l'argile avec les nuages
Et pressait le vent contre son visage
Pour en exprimer l'huile des voyages.

"Adieu mon Paris", dit le chevalier.
"J'ai dormi cent ans, debout sans manger
Les pommes d'argent de mes doux pommiers."
Alors le village a crié si fort
Que toutes les filles ont couru dehors
Mais le chevalier n'a salué qu'elle
Au sang de velours, au cœur tant fidèle,
Chevalier fera la guerre en dentelles".

Edith Piaf - "Le chevalier de Paris"

pb190127.jpg

Paris en musique : "A Paris, dans chaque faubourg"

 

dscn4382.jpgL'amour n'a pas d'âge, que l'on ait 20, 30, 40, 50 ans et plus, voire beaucoup plus...l'âme, émue, peut encore et toujours rêver à l'amour comme le chantait Brassens dont nous fêtons cette année les 30 ans de la disparition et dont je transmets ce soir un joli "testament musical". Que ce soit dans les faubourgs, les rues, les impasses ou sur les places, l'amour flotte partout à Paris à l'image de ces coeurs gravés sur les platanes qui longent la Seine...


"À Paris dans chaque faubourg
Le soleil de chaque journée
Fait en quelques destinées
Eclore un rêve d'amour.
Parmi la foule un amour se pose
Sur une âme de vingt ans.

Pour elle tout se métamorphose
Tous est couleur de printemps.
À Paris quand le jour se lève
À Paris dans chaque faubourg
À vingt ans on fait des rêves
Tout est couleur d'amour

À Paris dans chaque faubourg
Quand la nuit rêveuse est venue
À toute heure une âme émue
Évoque un rêve d'amour.
Des jours heureux il ne reste trace
Tout est couleur de la nuit.

Mais a vingt ans l'avenir efface
Le passé quand l'espoir luit
À Paris dès la nuit venue
À Paris dans chaque faubourg
À toute heure une âme émue
Rêve encore à l'amour".

G. BRASSENS

 

Paris en musique : "A Paris"...

Et pour finir la semaine de cinq jours et entamer celle qui n'en comporte que deux, mais qui a l'avantage d'être celle de la pleine liberté...en d'autres termes pour fêter l'arrivée du week-end qui revient toujours plus vite, voici quelques vers, quelques paroles pour rapeller combien il est agréable de vivre, de se balader et d'aimer Paris, semaine comme week-end...
"Encore debout ce matin
J'sais pas comment mais je tiens
Tout me glisse entre les mains
Est-ce que tout irait si bien

Je m'suis perdu en chemin
Mais derrière je n'vois que des phares
On a beau voyager plus loin
On est toujours de quelque part

Et j'aurai beau faire le tour du monde
Je reviendrai toujours ici, toujours à Paris
Et j'aurai beau faire le tour du monde
J'échange pas mon bout de béton 
Contre un hectare de gazon

Je suis rentré ce matin 
Je reviens d'un monde sans fin
Soleil, coco et sable fin
C'est fou comme tout allait bien

Je n'avais rien d'autre pour moi
Que du temps, besoin de rien
C'est fou comme on a besoin parfois
D'un ailleurs, d'un lendemain

Mais j'aurai beau faire le tour du monde
Je reviendrai toujours ici, toujours à Paris
Et j'aurai beau faire le tour du monde
J'échange pas mon bout de béton 
Contre un hectare de gazon

Et j'aurai beau faire le tour du monde
Je reviendrai toujours ici, toujours à Paris
Et j'aurai beau faire le tour du monde
J'échange pas mon bout de béton 
Contre un hectare de gazon

Et, à moi les lumières de l'infini
Et le monde de la nuit
Traîner avec les filles les plus belles
Je veux aussi être superficiel
Je veux voir briller dans le ciel
Ma tour Eiffel"

 

Paris en musique : "L'araignée"...

"L'araignée"....c'est le titre d'une chanson de l'alchimiste des mots et des notes (dont j'aime ici quelques fois partager les vers), le grand Monsieur Bashung, mais c'est aussi une bestiole qui aime musarder sur les murs de notre capitale. Vous avez forcément comme moi vu cette mistinguette toujours de noir vêtue, gambader en toute liberté et en toute légitimité, bombée dans les ruelles comme sur les grands boulevards. Elle fait partie de notre patrimoine d'art urbain parisien...Une demoiselle qui suggère autant de malice et de gaieté tout comme les paroles de cette chanson française, méconnue mais pour autant guillerette et désinvolte, comme l'aimaient les années 80...

"Une araignée finit de tisser
Sa toile au fond de ma tête
Ca fait pas mal ça fait longtemps
Que je veux me payer une toile

Debout les braves, lundi je me rase
L'araignée couche avec moi
Pour une occase, c'est une occase
Je roule et elle braque pour moi

Défendu de parler au conducteur
Attention chutes d'autocar
Risque de se finir dans les décors
Qu'est-ce que tu veux que j'y fasse

Deux araignées ont fini de tisser
J'ai la gorge un peu prise
Quand elles seront trois, je serai plus moi
Fallait que quelqu'un le dise

J'hésite encore entre l'omelette Foo-Yong
E t un bol de tapioca
Je pique du nez dans l'addition
À toi de jouer Tarentula

Défendu de parler au conducteur
Attention chutes d'autocar
Risque de se finir dans les décors
Qui sont de Roger Hart

Défendu de parler au conducteur
Défendu de parler au conducteur
Attention chutes d'autocar
Risque de se finir dans les décors
Qu'est-ce que tu veux que j'y fasse"

A. BASHHUNG - "L'araignée"

Paris en musique : "Monsieur Balzac"

Pas plus tard qu'il y a deux jours, j'évoquais par quelques lignes le grand Monsieur Balzac, le parisien littéraire du XIXème siècle. Il revient encore un peu ce soir dans ce roman-photos musical à travers les paroles d'une chanson de Bourvil évoquant l'homme comme la capitale, faisant ainsi de ce billet du jour, un épilogue logique à celui de mardi. 

Une drôle d'association que seul Paris pouvait imaginer...Car entre l'homme de lettres aux descritpions, désormais pour la postérité qualifiées de "balzaciennes" et le langage direct et imagé de notre acteur humoriste au grand coeur qui souriait avec les yeux....il y a tout de même un pas....voire un  monde...

"Monsieur Balzac, je n'ai jamais lu vos romans
Monsieur Balzac, y paraît qu' vous avez beaucoup d'talent
Le long de la Seine,
Faudrait que j'm'donne la peine
D'acheter un d'vos bouquins.
Ah oui faudrait bien!

Monsieur Balzac, paraît qu'vous racontez la vie
Monsieur Balzac, comme si vous l'aviez créée... pardis !!
Le long de vos pages,
Comme dans une belle image
On r'trouve toutes les couleurs,
Nos joies et nos malheurs

Alors, expliquez-moi un peu
Pourquoi ça va jamais comme on veux ?
Qu'on fait toujours c'qui faut pas faire ?
Que l'on se crée tant de misère ?

Monsieur Balzac, là-haut du coté d'Montparnasse
Monsieur Balzac, y'a votre statue sur une p'tite place
Vous avez l'air sévère,
Un peu comme mon beau-frère
Lui, il n'écrit pas il est trop lourd,
Mais sa vie ça f'rait bien un prix Goncourt.

Monsieur Balzac vous avez dû en voir reluire
Monsieur Balzac, pour avoir tant de choses à dire
Et tous les détails du r'vers de la médaille
Vous les connûtes trop bien pour pas pleurer un brin

Monsieur Balzac, lorsque vous aviez le cafard,
Monsieur Balzac, le soir quand vous rentriez tard
Devant une page,
Vous passiez votre rage
Et au petit matin,
Vous aviez un bouquin.

C'est très bien d'avoir du génie
Ça vous donne un but dans la vie...
Mais c'est pas tout l'monde qu'a du talent
J'espère que vous étiez content

Monsieur Balzac, du côté d'l'av'nue "Friedland"
Monsieur Balzac, vous avez encore un monument
Avec un autre au cimetière,
On peut dire que vous êtes prospère
Et vous d'vez bien avoir en plus,
Quelque part : une avenue
Où des gens rient, où des gens jurent,
Comme dans la littérature"

Bourvil : "Monsieur Balzac"

Paris en musique : "Quelque part à Paris"

La chaleur des derniers jours de l'été, une fin de semaine déjà si vite arrivée....et pas de billet....Alors pour ne pas laisser de page vide dans mon roman-photos, voici un intermède poétique et musical (empreinté ce soir à Henri Tachan), qui me rappelle encore et toujours à ma chère capitale...

"Quelque part, à Paris,
Au métro d'minuit,
Deux amants s'embrassent,
Quelque part, à Paris,
Devant un boui-boui,
Deux amants s'enlacent.

Mais les gens de Paris
Leur jettent, contrits,
Des regards fugaces,
Sans voir, ce samedi
D'été, à Paris,
L'amour aux terrasses...

Quelque part, à Paris,
Sur les Tuileries,
La grande ourse danse,
Dans le ciel de Paris,
Comme des bougies,
Les étoiles tremblent.

Mais les gens de Paris
Marchent, rabougris,
Sous les lampadaires,
Sans voir, ce samedi,
Sur leurs fronts pâlis,
Ce bal de lumières...

Quelque part, à Paris,
Derrière un taudis,
Pleure un limonaire,
Quelque part, à Paris,
Un pauvre génie
Joue en solitaire.

Mais les gens de Paris
Préfèrent la musi-
Que avec partenaire,
Sans ouïr, ce samedi,
Cette symphonie,
A travers les pierres...

Quelque part, à Paris,
Quand les chats sont gris,
Les fantômes sortent,
Quelque part, à Paris,
Ils restent transis,
Sur le pas des portes,

Car les gens de Paris,
Au fond de leur lit,
Comm'e des natures mortes,
Crèvent, petit à petit,
En ce samedi d'été,
A Paris."

Henri TACHAN

Lire la suite

Paris en musique : "Les oiseaux de Paris"

D'une fontaine je passe au cygnes....en effet, c'est un billet "au fil de l'eau" qui aurait du trouver sa place ici ce soir mais une boutade de mon appareil photo (enfin plutôt une absence d'esprit de son utilisatrice...pour être honnête) m'oblige à changer de cap, pour néanmoins rester au bord de l'eau, cette eau qui me définit si bien....et qui coule ici le long de l'Allée des Cygnes, entre le Pont de Bir Hakeim et la réplique de la statue de la liberté qui trône au milieu du Pont de Grenelle. Et pour accompagner le pas des promeneurs qui arpentent ces 890 m du chemin bordé d'arbres et de bancs bleutés, ce soir les mots de Charles Trénet qui évoque "Les oiseaux de Paris", à l'image des anatidae de l'allée.....

"Quand tout dort sur la ville et que brille
Cette gueule en or, la lune,
Quand j'étreins du chevet la lumière,
Que je retrouve la nuit familière,
Quand je fume la dernièr' cigarette,
Que je ferme doucement la fenêtre
Et que, dans le sommeil, je me glisse
Pour rêver aux plus belles délices...

Les oiseaux de Paris
Me réveillent, la nuit,
Par leurs chants et leurs cris.
Ils font bien plus de bruit
Qu'les autos,
Les oiseaux.
Chaque soir, à minuit,
Dans mon île Saint-Louis,
Tout le malade les maudit
Mais moi, j'les trouve gentils,
Les oiseaux d'Paris.
Vous croyez peut-être qu'ils ont entr' eux
D'innocents bavardages.
Non, Mesdames, l'amour, ils ont joyeux.
Ah ! Quel beau tapage.
Je ne dors plus la nuit.
Je m'remue dans mon lit
Et je rêve, c'est inouï,
Que je suis un oiseau de Paris.

J'ai quitté Paris pour la province.
Les affaires étaient trop minces.
Je vis loin, très loin, dans un village.
Je m'occupe de pêche et de jardinage.
Ce matin, en ouvrant la fenêtre,
C'était l'hiver tranquille et champêtre.
Le soleil cascadait dans les branches
Mais les bois étaient en robe blanche.
Mais hélas, la vie est vagabonde.
Un artiste doit courir le monde
Et Berlin, Chicago, capitales
Sont bien loin de ma terre natale.
Ce matin, j'm'éveille en Amérique
Dans dix jours je serai en Afrique
Et je pense avec mélancolie
A ma ville qui m'attend, si jolie.

Un oiseau de Paris
Est venu faire son nid
Dans l'hôtel où je suis.
Il fait bien plus de bruit
Qu'les autos,
Cet oiseau.
Chaque soir, je lui dis :
"Si tu vas à Paris,
Dis bonjour aux amis.
Dis bonjour à la Seine,
Au bois d'Vincennes.
Va revoir ma chambre, sous les toits,
Où l'on voit les étoiles.
Porte à tous de bonnes nouvelles de moi.
Dis-leur : "Il reviendra."
Pose-toi dans le ciel,
En haut d'la Tour Eiffel,
Au printemps qui sourit
Et chante avec tous les oiseaux de Paris."

Charles TRENET

Paris en musique : "C'est la faute à Dylan"

Paris vu à travers les lunettes de la country, que ce soit à travers les notes de musique qu'à travers les mots, il n'y avait que Bashung pour oser le lien entre la place de l'Opéra, une selle, un cow boy et..Dylan....Ce qui prouve que Paris peut prendre aussi par le biais des vers et des mélodies un petit côté décalé et fantaisiste. Une chanson des débuts de l'artiste, tirée de son premier album..."Roman-photos"...

"Lorsque j'ai quitté ma squaw
Mon bout de ferme
Dans un comté proche
De Clermont-Ferrand
Le shérif venait de faire construire
La sienne
Pour y loger l'adjoint et sa maman

Sing along Bob
Sing, sing along Zimmerman
J'suis cow-boy à Paname
Mais c'est la faute à Dylan

Place de l'opéra
Un flic du genre texan
M'a dit tout en essuyant ses Ray-Ban
Mon gars t'es pas d'ici reprends ta selle
Sinon j'te fous fissa en cabane

Sing along Bob
Sing, sing along Zimmerman
J'suis cow-boy à Paname
Mais c'est la faute à Dylan

J'avais un rendez-vous avec mon pote le Kid
Dans un salon perdu du vieux Pigalle
Le Kid m'a dit man ici y'a pas d'emploi
Si t'es pas partant pour le nu intégral

Sing along Bob
Sing, sing along Zimmerman
J'suis cow-boy à Paname
Mais c'est la faute à Dylan

J'ai traîné mes boots des rios de Barbès
Jusqu'aux prairies de l'or noir
De Longchamp
Mais j'n'aurais pas cru que j'finirai ma vie
Portier dans un hotel pour hommes en blanc

Sing along Bob
Sing, sing along Zimmerman
J'suis cow-boy à Paname
Mais c'est la faute à Dylan"

Alain BASHUNG - Roman-photos

Paris en musique : "Elle fait l'avion"

Elles sont statiques, elle sont stoïques, elles sont passives, parfois lascives...elles sont habillées, parfois quasi dénudées, elles portent à bout de bras le poids des façades, ont le regard perdu au loin vers un horizon invariablement fait d'ardoises. Elles restent imperturbables, qu'il pleuve qu'il neige ou qu'il vente, toujours figées dans leur pose....vous l'aurez deviné, j'évoquerai ici brièvement ce soir les cariatides, ces parisiennes de pierre qui veillent sur la rue du haut des frontons, des balcons et des entablements.

Alors qu'elles soutenaient les temples grecs, remplaçant ainsi avantageusement des colonnes, elles prirent au fil du temps, une fonction plus décorative qu'architecturale en elle même. Dérogeant à la règle de supporter pierres et balcons, elles venaient dès le XIXème siècle simplement figurer un peu de beauté, dans le paysage urbain parisien et faire rêver les passants qui levant la tête voyaient, devant des bras levés, un sein à peine caché par un voile transparent, prenant ainsi les rayons du soleil...
Souvent vétues d'une longue tunique, elles apparaissent impassibles dans leur demie nudité, droites, elles n'expriment que l'indifférence qu'elles portent au monde qui les entourent, juchée là haut, elles semblent prendre de la hauteur, sur les turpitudes de notre monde citadin....et inaccessible aux mortels que sont les passants levant à peine les yeux sur ces apparitions au sourire à jamais figé dans la pierre.
Ces parisiennes qui ont envahi les rues de la capitale, n'ont parfois plus grand chose à voir avec leur lointaine cousines antiques...preuve en est avec ces enjôleuses de la rue du faubourg poissonnière, qui semblent presque survoler avec leur air aussi doux que mutin l'immeuble qu'elles ornent, faisant de lui, une attraction du quartier et un témoignage de l'architecture du début du XXème siècle.
Je ne sais pourquoi, mais à chaque fois que je passe devant ce numéro qui fait l'angle entre la rue du faubourg Poissonnière et la rue d'Abbeville, me viennent les notes d'une chanson qui, malgré le côté anachronique qu'elle peut inspirer par rapport à ces apparitions de pierre, trouve comme un écho à la gaieté de ces visages. Quelques vers que je ne peux m'empêcher de relayer, qui me plaisent par leur côté décalé, et que l'on doit à mon chanteur-compositeur préféré...

"Léonie a le torticolis
Léonie a descendu la nuit
Léonie monte sur son pony
Ici y’a moi, ici y'a moi
Elle n'est pas là

Du haut du mât
La vigie me crie terre
Elle révise deux ou trois mousquetaires
Vilenies tout ce que ton nous dit
Sur Léonie

Elle fait l'avion, elle fait l’avion
Décrit un cercle dans le ciel
Je fais des ronds, je fais des ronds
La patte dans une écuelle

J'ai fait une croix sur ses seins galbés
Rien n'y fait, rien n'y fait
L’amour est encore de son ressort

Elle fait l'avion, elle fait l'avion
Décrit un cercle dans je ciel
Je fais des ronds, je fais des ronds
La patte dans une écuelle

Je veux te dominer aux dominos
Je te veux nue sur l’avenue à chaud
Je veux te dominer aux dominos, dominos, dominos

J' m 'attends à tout et je m'endors
Le dernier couché baisse le store
La joie qui nous inonde n'est pas feinte
Vilenie tout ce que l'on nous dit

Je veux te dominer aux dominos
Je te veux nue sur l'avenue à chaud
Je veux te dominer aux dominos, dominos, dominos".

Alain BASHUNG - "Elle fait l'avion".

Paris en musique : "Mes bras"

Depuis plusieurs jours ces vers hantent mon esprit...alors comme pour exorciser les mots, je les écris...une analogie désirée en souvenir de Désiré...une chanson du regretté Bashung qui a le pouvoir de me laisser dans un état second, comme paralysée par les images et les souvenirs venant soudainement illustrer les mots et la mélodie....et comme il est impossible de décrire ce que l'esprit figure, c'est cette cariatide du Quai de la Megisserie qui portera ces mots... et mes maux...à bout de bras, le regard perdu dans des pensées aussi intemporelles qu'éternelles....

"J'étais censé t'étourdir
Sans avion sans élixir
J'étais censé te soustraire
À la glu

Les impasses
Les grands espaces
Mes bras connaissent
Mes bras connaissent
Une étoile sur le point de s'éteindre

J'étais censé te ravir
À la colère de Dieu

La douceur d'un blindé
Le remède à l'oubli
Mes bras connaissent
Mes bras connaissent

Mes bras connaissent
La menace du futur
Les délices qu'on ampute
Pour l'amour d'une connasse

J'étais censé t'encenser
Mes hélices se sont lassées
De te porter aux nues
Je me tue à te dire
Qu'on ne va pas mourir

Sauve toi
Sauve moi
et tu sauras où l'acheter le courage

J'étais censé t'étourdir
Sans aviron sans élixir
J'étais censé te couvrir
À l'approche des cyclones

Mes bras connaissent
Mes bras connaissent
Sur le bout des doigts

La promesse d'un instant
La descente aux enfers
Mes bras connaissent
Mes bras mesurent la distance

Sauve toi
Sauve moi
Et tu sauras où l'acheter le courage

J'étais censé t'étourdir
Sans aviron sans élixir
J'étais censé t'extraire
Le pieu dans le coeur
Qui t'empêche de courir

Mes bras connaissent
Mes bras connaissent
Mes bras connaissent
Une étoile sur le point de s'éteindre

Mes bras connaissent
Mes bras connaissent
Sur le bout des doigts

Mes bras connaissent

Mes bras connaissent
Une étoile sur le point de s'éteindre

Mes bras connaissent

Sauve toi
Sauve moi

Mes bras connaissent"

Alain BASHUNG - "Mes bras" (l'Imprudence)

Paris en musique : "Dans Paris"

"Dans Paris y'a une brune plus belle que le jour
Sont trois bourgeois de la ville qui lui font la cour
Qui lui font la cour
Qui lui font la cour

Ils se disaient l'un à l'autre : Comment l'aurons-nous ?
Le plus jeune se mit à dire : Moi je sais le tour
Moi je sais le tour 
Moi je sais le tour

Je me ferai faire une selle avec tous ses atours
Et j'irai de ville en ville toujours à son nom
Toujours à son nom
Toujours à son nom

Enseignez-moi donc le chemins des grands
Allez, allez donc ma fille à ce pauvre passant
À ce pauvre passant 
À ce pauvre passant

Allez jusqu'à la barrière, là revenez-vous en
Fille qui était jeunette elle a été plus avant
Elle a été plus avant 
Elle a été plus avant

Le galant qu'est fort adroit lui donna la main
Il la prit et il l'amène sur son cheval blanc
Sur son cheval blanc 
Sur son cheval blanc

Adieu père et adieu mère, adieu tous mes parents
Si vous m'aviez mariée à l'âge de quinze ans
À l'âge de quinze ans 
À l'âge de quinze ans

Je ne serais point dans la ville avec tous ces brigands
Je ne suis pas brigand la belle, je suis votre amant
Je suis votre amant 
Je suis votre amant"

Garolou

Paris en musique : "Une rose de Paris"

"Une rose de Paris
Vaut mille chansons d'amour
Mais la fleur de notre amour
Vaut toutes les roses de Paris.

À Paris, tous les gens qui s'aiment
Ont les yeux si bleus
Que le ciel qui frôle la Seine
En est lumineux.

Une rose de Paris
Vaut mille chansons d'amour
Mais la fleur de notre amour
Vaut toutes les roses de Paris.

Toi et moi, comme tous ceux qui s'aiment, 
On a les yeux bleus
Et la vie sera sans problème
Tant qu'on sera deux.

Une rose de Paris
Vaut mille chansons d'amour
Mais la fleur de notre amour
Vaut toutes les roses de Paris.


Vaut toutes les roses de Paris"
Nana Mouskouri

Paris en musique : "Les prénoms de Paris"

Quelques vers et quelques rayons de soleil pour mettre un peu de gaîté et de sérénité dans ce jeudi ensoleillé... Et pour moi de laisser mon clavier sans le bruit sympathique de la frappe et des mots qui s’entrechoquent avant de s'aligner sur la page blanche de mon écran....pour prendre quelques jours de repos...

"Le soleil qui se lève
Et caresse les toits
Et c'est Paris le jour
La Seine qui se promène
Et me guide du doigt
Et c'est Paris toujours
Et mon cœur qui s'arrête
Sur ton cœur qui sourit
Et c'est Paris bonjour
Et ta main dans ma main
Qui me dit déjà oui
Et c'est Paris l'amour
Le premier rendez-vous
A l'Ile Saint-Louis
C'est Paris qui commence
Et le premier baiser
Volé aux Tuileries
Et c'est Paris la chance
Et le premier baiser
Reçu sous un portail
Et c'est Paris romance
Et deux têtes qui se tournent
En regardant Versailles
Et c'est Paris la France

Des jours que l'on oublie
Qui oublient de nous voir
Et c'est Paris l'espoir
Des heures où nos regards
Ne sont qu'un seul regard
Et c'est Paris miroir
Rien que des nuits encore
Qui séparent nos chansons
Et c'est Paris bonsoir
Et ce jour-là enfin
Où tu ne dis plus non
Et c'est Paris ce soir
Une chambre un peu triste
Où s'arrête la ronde
Et c'est Paris nous deux
Un regard qui reçoit
La tendresse du monde
Et c'est Paris tes yeux
Ce serment que je pleure
Plutôt que ne le dis
C'est Paris si tu veux
Et savoir que demain
Sera comme aujourd'hui
C'est Paris merveilleux

Mais la fin du voyage
La fin de la chanson
Et c'est Paris tout gris
Dernier jour, dernière heure
Première larme aussi
Et c'est Paris la pluie
Ces jardins remontés
Qui n'ont plus leur parure
Et c'est Paris l'ennui
La gare où s'accomplit
La dernière déchirure
Et c'est Paris fini
Loin des yeux loin du cœur
Chassé du paradis
Et c'est Paris chagrin
Mais une lettre de toi
Une lettre qui dit oui
Et c'est Paris demain
Des villes et des villages
Les roues tremblent de chance
C'est Paris en chemin
Et toi qui m'attends là
Et tout qui recommence
Et c'est Paris je reviens"

Jacques BREL

Paris en musique : "Paris s'allume sous mes pas"

Ce soir c'est à Joseph d'Anvers que je laisse la parole, le poète saura en effet bien mieux que moi traduire quelques pensées, quelques états d'âme et peut-être quelques sentiments, dont le décor ne peut être que Paris....un Paris qui s'allume sous nos pas.... comme ce rendez vous au soleil couchant, et une promenade près de la Seine, tranquillement, le temps subitement s’arrêtant....

"Et Paris s'allume sous mes pas
Sur la colline et dans la joie
Les hommes vont braver le froid
Les habitudes qu'ils n'oublient pas
Le jour qui meurt dans mes bras
Palpite de ne savoir pourquoi
Les lendemains n'existent pas
Quand Paris s'allume sous mes pas
Quand Paris s'allume sous mes pas

Je me demande encore pourquoi
J'avais cru oublier de toi
Les jours essentiels et ta voix
Le fait que tu n'existes pas
Je ne sais si tu reconnaîtras
Cet homme qui habite en moi
Je ne sais pas si tu aimeras 
Ce que le temps a fait de moi
Et Paris s'allume sous mes pas

Derrière la vitre tu m'attends
Comme ce matin d'il y a dix ans
Je n'ai rien oublié de toi
Je n'ai rien pu vivre sans toi
Je t'ai laissé m'attendre longtemps
Et t'en aller finalement
Et Paris s'allume sous mes pas
Et Paris me parle de toi
Et Paris me parle de toi
Et Paris me parle de toi
Et Paris s'allume sous mes pas"

Joseph d'Anvers - "Paris s'allume sous mes pas"

Paris en musique : "Pluie sur Paris"

La bruine ambiante propre au printemps et un emploi du temps un peu chargé m'inspirent ce soir ces quelques vers d'Anne Vanderlove et en guise d'illustration cette photo, prise au cours d'un samedi hivernal, gris humide et morose précisément sur la pointe de l'Ile St Louis....Je me souviens particulièrement bien de ce jour de février, où le spleen planait... jusqu'à laisser couler quelques larmes sur mes joues, finissant par se mêler aux gouttes de pluie pour finir leur course sur le bord d'une balustrade, devant le calme apaisant de l'onde... l'onde que seul le vol plané d'une mouette vient perturber...point blanc, comme une lueur d'espoir dans un coeur en hiver.

"Il pleut sur Paris, 
Sur la Seine et l'Ile Saint Louis

Sur Notre Dame et la Cité, 
Sur les avenues désertées
Et sur les jardins endormis, 
Il pleut sur Paris

Que m'importe après tout
Qu'il vente ou bien qu'il pleuve, 
La rivière, après tout, 
S'en va toujours au fleuve

La pluie vient dans mon cou, 
Voilà que je frissonne, 
Je voudrais sur mon cou
La main, la main d'un homme

Mais il pleut sur Paris, 
Sur la Seine et l'Ile Saint Louis

Et je vais sous la pluie
Noyer dans les averses
L'étrange nostalgie
De baisers, de caresses, 

Qui desserre mes dents ?
Qui ouvre les genoux ?
Est-ce toi que j'attends ?
Est-ce toi ? Est-ce vous ?

Mais ce n'est que la pluie
Sur la Seine et l'Ile Saint Louis"

Anne Vanderlove