Maréchal Foch

Paris à cheval : Sur la place du Trocadéro, honneur, gloire et victoire.

img-3674.jpgLa statue équestre est décidément un vecteur privilégié pour rendre hommage aux héros de notre histoire...après la jeune fille de Domrémy les rois de France et les grands de ce monde, nous passons à une autre époque, un autre héros, une autre page de l'Histoire et de fait à un autre quartier parisien....

Au grand carrefour qui marque la place St Augustin, là où l'on a logé Jeanne d'Arc brandissant son épée, à la petite place louis Jouvet qui cache un petit rêve mythologique à travers les traits de Pégase et de Bellérophon, nous passons à un autre centre névralgique de la circulation parisienne (une animation moderne qui doit d'ailleurs amuser ces chevaux à jamais immobilisés dans le bronze),  puisque il s'agit ici d'évoquer à travers cette balade parisienne "à cheval", celui qui loge sur les hauteurs du rond point de la place du Trocadéro.
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Là, au centre du terre plein circulaire, très haut perché, juché sur un piédestal qui ne fait que refléter la grandeur et la bravoure de ce soldat au destin exceptionnel (48 ans de bons et loyaux services pour l'armée française tout de même, comprenant deux conflits importants à son palmarès...), se tient, droit dans ses étriers et le regard perdu très très loin derrière la tour Eiffel, le Maréchal Foch. Surplombant ce coin de la capitale, c'est un hommage militaire que l'on rend, sur concours en 1938, au commandant des armées françaises.

Ce sont les sculpteurs Wlérick et Martin qui se voient attribuer la tâche de donner une image du maréchal à la postérité. Une oeuvre réalisée à l'aube de la seconde guerre mondiale quand on cherchait déjà à installer dans Paris le devoir de mémoire. Et les années qui suivront donneront encore davantage d'occasion d'effecteur ce devoir de mémoire citoyen. Une sculpture qui sera suivie par bon nombre d'autres réalisations (plaques, statues...), servant ainsi à ne pas oublier ceux qui se sont donnés pour leur patrie, au péril de leur vie. 
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Une statue équestre de commémoration donc et tout l'indique. La rigidité voulue par les sculpteurs répond au socle dont les lignes droites et acérées correspondent tout à fait aussi bien à la nature de l'oeuvre militaire, mais aussi à l'époque (Art déco) durant laquelle cette statue a été réalisée. 

Le socle d'une sévérité et d'une austérité implacables, rend l'homme représenté d'autant plus distant qu'il est vraiment haut placé....sur ce socle de pierre seuls ont été rappelés l'identité du personnage, son titre de maréchal de France, de Grande Bretagne et de Pologne et ces sept étoiles illustrant son rang militaire.

Il ne s'agit donc pas là d'une oeuvre en tant qu'oeuvre d'art évidemment....je dois dire qu'il n'y a guère d'explication de texte, poétique, artistique ou littéraire à formuler avec cette réalisation des plus rigides et des moins personnelles, se devant être à portée universelle ; une reconnaissance militaire à un militaire....img-3680.jpg
Cette personnalité assez éloignée, dans notre mémoire comme dans la réalité (le voit on vraiment ce militaire si haut perché ? Lever la tête et tendre le regard vers au delà du piédestal de pierre n'est pas si aisé...) ne présente d'ailleurs guère de signes distinctifs excepté ce bâton de maréchal dans la main droite et ses moustahces. Si lointain, tant dans notre mémoire collective que dans dans le ciel parisien qu'il regarde d'un oeil presque morne et éteint ? Au point que les auteurs n'ont pas cherché non plus à s'attacher à la physionomie du personnage comme de sa monture. Les traits et le modelé ne sont guère appuyés et recherchés...

Cette représentation du maréchal sous les traits d'un vieil homme à la moustache bien soignée, le costume de militaire bien coupé et les décorations épinglées...de l'apparat que je vous disais...preuve qu'on est bien loin des sculptures romantiques, symbolique et poétique de la fin du XIXème siècle ou de l'art nouveau, mais dans la réalité de la modernité de notre XXème siècle tumultueux...