Paris en scène

Paris sur scène : "L'amour sur un plateau" à la Porte St Martin

Ce soir c'est dans les fauteuils rouges du théâtre de la Porte St Martin que je me suis installée pour rire et applaudir la très succulente pièce d'Isabelle Mergault "L'amour sur un plateau".

Avant de relater en quelques mots les murs qui accueillent ce vaudeville que vous pouvez voir jusqu'au 29 mai prochain, je vais tenter de brosser le portrait de cette comédie où l'hilarité fait bon ménage avec les scènes de ménage...justement.

"L'amour sur un plateau" m'est donc apparu comme une pièce de boulevard (ça tombe bien puisque nous y sommes...), des plus drôles et des plus divertissantes. Elle met en scène Caroline (campée par une Isabelle Mergault aussi fantaisiste qu'à son habitude) et Jean-Louis (interprété par un Pierre Palmade dans le rôle d'un homme à la conception  du mariage, des femmes et de l'amour relativement étriquée), mariés depuis de longues années et tenant une maison d’hôtes dans la Creuse. Le couple qui s’essouffle est au bord de la rupture, quand Martha (en la personne de Laurence Badie), l’une de leur plus fidèle cliente, décide d’intervenir en faisant appel à une amie productrice de télévision. Le couple se retrouve dès lors rapidement cerné par les caméras et un véritable plateau de tournage envahit leur quotidien afin de redonner du piment à leur vie…Rebondissement et quiproquos, agrémenté par un clin d'oeil amusant et réaliste à la téléréalité, alternent subtilement pour amener finalement mais sûrement à une véritable réflexion.....
 
On rit sans complexe devant un comique de situation très efficace, appuyé par une excellente interprétation des deux personnages principaux. Les dialogues actuels et le ton valent autant le déplacement....bref, pas d'hésitation devant cette affiche qui prouve une fois de plus, si besoin en était, le talent d'Isabelle Mergault, dans l’écriture, la mise en scène et l’interprétation. En plus du cinéma et de la télévision, la voici au théâtre, elle est sur tous les fronts, pour le plus grand plaisir de nos zygomatiques ! Mais outre les fous rires qui ne peuvent se contenir, j'ai surtout apprécié le véritable petit enseignement délivré par le fond du sujet.....venant se graver dans ma mémoire, aussi étrangement qu'opportunément ce soir....un hasard qui n'en est peut être pas un...

Lire la suite

"La 200ème"... Partie 2 : Paris sur scène : Jérôme Commandeur au Casino de Paris

Après avoir évoqué la façade de ce lieu de divertissement parisien, voyons l'intérieur.....Car ce soir, le Casino de Paris reçoit un humoriste qui monte qui monte, les premiers fous rire que m'a donné Jérôme Commandeur, puisqu'il s'agit de lui, ont été devant des vidéos sur internet, alors pour passer du virtuel à la réalité, et pour passer d'une gaieté solitaire à l'ambiance incomparable d'une salle de théâtre bien remplie et "communiant" avec l'artiste pour qui elle s'est déplacée, je suis allée m'asseoir dans un fauteuil rouge pour écouter le trublion...

Ainsi, c'est sous les ors et les lustres de la salle de spectacle de la rue de Clichy, à l'intérieur de  bateau à aube présenté précédemment que j'ai pu constater que l'humorsiste avait en effet du talent et de l'imagination...
Alors, certes vous n'aurez pas vraiment la possibilité d'entendre les bons mots et autres piques incisives du joyeux drille puisque ce dernier n'aura été l'hôte de la scène du Casino que durant deux soirées... Mais vous pourrez retrouver le gai luron dans quelques sketchs sur internet, ce spectacle étant la seconde saison de celui déjà présenté : "Jérôme Commandeur se fait discret".

Mais je ne résiste pas à l'envie de vous donner un aperçu du talent de l'amuseur public à travers le sketchs désormais célèbre sur les travers d'un célèbre réseau social dont le nom commence par un F...

Paris en scène : "Conversations avec ma libido" au Théâtre des Variétés

Une sortie imprévue, une sortie impromptue et me voilà ce soir sous les toits du Théâtre des Variétés pour applaudir les frasques (le terme est judicieusement choisi), des trois comédiens jouant avec gaieté et brio "Conversations avec ma libido" (et en plus ça rime.....).

Une pièce où Alexandre Pesle, (vu dans "Caméra Café"), Eleni Laiou (vue dans " Les homos préfèrent les blondes" et Corinne Puget (vue dans "arrêtes de pleurer Penelope !!!"), se donnent la réplique dans une joyeuse ambiance mêlant sans tabou aucun, sexe, psychologie masculine et féminine et libido évidemment... le tout délayé dans une bonne dose d'humour et de fraicheur. 
 
L'histoire est celle d'Antoine, écrivain qui, après une déception amoureuse, décide de devenir abstinent sexuel. Coincé mais devenu célèbre pour ses théories sur l'abstinence, il voit peu après son déménagement débarquer chez lui sa nouvelle voisine. Celle-ci s'avère, en plus d'être ultra féminine et diaboliquement sensuelle, être très envahissante, réveillant ainsi la libido endormie du célibataire endurci. Antoine devient en peu de temps fou de cette apparition aussi inattendue qu'intrusive et au lieu de se l'avouer, se dévoue . Cette libido subitement réveillée va alors prendre une apparence humaine et exprimer toutes les pensées refoulées d'Antoine sur le sexe ! Notre écrivain ne va pas tarder à sombrer dans la folie et surtout à remettre en causes théories et grands principes. Une situation qui ne va pas manquer d'amener des quiproquos et des associations d'idées, un comique de situation où l'imagination se mêle au fantasme... On ne s'ennuie pas et on rit devant ce scénario bien ficelé accompagné de dialogues aussi rythmés qu'actuels. 

Ces 65 minutes de rires et de sourires m'ont permises de faire la connaissance du "petit Théâtre des Variétés", sous les combles et après un escalier en colimaçon rouge, une salle qui a également pour habitude de recevoir des spectacles pour enfants (celui est certainement et définitivement pour grands enfants, qu'on ne se méprenne pas...). Cette tranche de bonne humeur, bien légère mais très bien écrite permet de parler de sexualité sans aucune vulgarité ni grossièreté.  La pièce est à voir jusqu'au 26 juin, du mardi au samedi à 21h30. Je n'ai qu'un mot JOUISSIF....alors allez y ... sans fausse pudeur !