Tartuffe

Street Art : "Cachez ce sein que je ne saurai voir"...

img-3748.jpg"Cachez ce sein que je ne saurai voir".... Une réplique du Tartuffe de Molière pour faire de ce billet street art un billet littéraire ??? Non, non mais il s'agira tout de même malgré cette brève introduction aux inspirations lyriques caractéristique des comédies du grand siècle, d'une évocation de l'art urbain de notre siècle à nous....et dont l'expression graphique m'a immédiatement évoqué cette célèbre rétorque.

Vous aurez peut-être remarqué ce dessin récurent sur les murs de Paris, fait d'un trait dansant en quelques courbes et d'un point judicieusement placé...Une évocation néo érotique ? Je ne saurai dire.....Mais c'est comme cela que mon cerveau primaire l'a interprété... en effet, c'est ce que cette courbe coquine a spontanément fait naître en moi, en même temps qu'une réflexion aussi fragile que ce dessin, autour de l'expression libre urbaine faite d'un tout petit rien, tout comme ce trait courant autour de ce point suggestif.

Bien sûr avec une expression aussi fugace et délibérée que celle ci, il ne peut s'agir que d'une signature d'un joyeux grivois dont le but n'est pas nécessairement de fournir de grandes réflexions sur le street art ou sur la cause féminine  parisienne...non, non...d'ailleurs cette signature urbaine n'évoque peut être pas du tout les mêmes idées dans l'sdprit de ce graffeur anonyme (peut-être un brin fétichiste) que dans le mien.... ?

Et puis il faut bien rappeller que l'anatomie féminine, aujourd'hui presque galvaudée, a de tout temps aussi bien intrigué qu'inspiré les hommes. Il suffit d'ouvrir un livre d'histoire de l'art ou de parcourir les galeries d'un musée pour le vérifier. Quant à l'influence qu'elle exerce sur nos publicitaires et autres communiquants actuels, elle n'est plus non plus à démontrer....Ce "sein" parisien est donc dans l'air intemporel et inconditionnel....du temps.

Pour terminer ce billet qui gardera ainsi une (toute) petite connotation littéraire, je laisse la fantaisie, la malice et la justesse des mots de Monsieur Poquelin prendre leur place au côté de cette courbe élégamment pointée.

« Couvrez ce sein que je ne saurais voir. »
Par de pareils objets les âmes sont blessées,
et cela fait venir de coupables pensées".

Je ne pense pas que ce sein là fasse naître de coupables pensées aux promeneurs parisiens du XXIème siècle qui ne le remarquent sans doute même pas, mais il aura au moins le mérite d'avoir inséré quelques vers de la comédie classique dans ce billet du mercredi....

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