C'est Voltaire qu'on assassine ! Oui, je sais en principe on ne parle pas du grand philosophe en ces termes et le titre du roman de Gilbert Cesbron qui s'applique à l'origine au génial Mozart, se trouve ainsi dénaturalisé dans cette introduction.
Notre héros du jour se tient debout dans une niche sur le fronton de laquelle figure son identité ainsi que ses dates de vie et de mort. Il porte l'habit que lui doivent son rang et sa naissance, propre à la mode du XVIème siècle. Sa posture témoigne de celle d'un chef de clan, d'un homme d'action comme le rappelle son épée évoquant les faits d'arme dont il a fait preuve, mais aussi son pouvoir et son ambition.
Ah Grisette, bien souvent je suis passée sous ton nez sans même te photographier ; pourtant je savais qu'un jour je parlerai de toi à travers ces pages virtuelles. Mais toi tu n'as pas non plus daigné baisser tes yeux de pierre vers moi ..... Alors aujourd'hui je te rends enfin un petit hommage, toi la parisienne d'un autre siècle que l'on a certainement croisé au coeur de la nouvelle Athènes alors si à la mode en ce début de XIXème siècle. Oui Grisette, toi qui n'es pas plus grise qu'une souris et dont le sourire dégrise les esprits chafouins et autres humeurs chagrines, toi que l'encyclopédie définit laconiquement de "jeune ouvrière aux moeurs légères" et immortalisée en 1911 par le ciseau du sculpteur JB Descomps pour que Paris se souvienne encore un peu de toi, je te dédie aujourd'hui cet article.
Dans la rue St Antoine, à quelques encablures de la place des Vosges et de l'Hotel de Sully, à quelques pas de la Place de la Bastille et presque en face du temple, campe la statue d'un homme aussi complexe que fascinant, Monsieur Pierre Augustin Caron, plus connu sous le nom de Beaumarchais : lumière parmi les "lumières" du siècle auquel on a également associé cette image....lumineuse... Dans le quartier du Marais donc, non loin du boulevard qui porte aujourd'hui son nom, tout comme d'autres grandes figures d'esprit de son temps, trône l'homme
En quittant le rénovateur et le bienfaiteur urbain de Paris, en remontant le boulevard qui porte désormais son nom, en direction de la lumineuse Etoile parisienne nous débouchons sur l'avenue de Friedland. Là nous attend, songeur, perdu dans sa rêverie romancière, dans cette blancheur immaculée qui, par association d'idée fait référence à son "Lys dans la vallée"....(raccourci métaphorique assez rapide j'en conviens... le lys étant la pierre blanche et la vallée cette large avenue du 8ème arrondissement...), notre héros d'aujourd'hui. Vous l'aurez deviné il s'agira ce soir de Balzac, pardon Monsieur Honoré de Balzac, que je suis très honorée (!) de présenter, à ma façon, à travers l'évocation de ce piédestal sur lequel on l'a pour la postérité, juché.
Le roi des boulevards et des grandes avenues........si le titre de roi il ne portait pas, on lui avait tout de même accordé celui de baron et la charge de préfet (et ce pendant 17 ans)....ce qui en soi, n'est pas rien pour un seul homme....Mais celui dont il sera question ce soir dans ce second chapitre de ma promenade "Paris sur un piédestal" n'est pas non plus n'importe qui. Vous aurez peut être deviné que j'évoquerai ici celui qui fit trembler vieilles bâtisses et ruelles malodorantes, le bienfaiteur des calèches et de la sécurité des piétons, celui que nous remercions encore aujourd'hui pour sa clairvoyance urbaine et son goût architectural.....le grand Monsieur G.E Haussmann.
Un article transmis par un très proche, une souvenir d'enfance, de belles lettres, quatre maréchaux.....il n'en fallait pas plus pour me mettre sur la voie d'un nouveau billet et dans la foulée, créer un nouveau chapitre à mon "roman-photo" parisien.... C'est donc avec M. Jean de la Fontaine que j'entame cette série de billet "Paris sur un piédestal", consacrée aux statues parisiennes, pour rendre un petit hommage supplémentaire à ces hommes et ces femmes qui sont restés dans l'histoire de Paris, parfois l'histoire de la France ou bien encore dans notre histoire universelle, nous fixant, nous mortels passants, avec des yeux reflétant leur personnalité toute singulière, ou bien le regard perdu au loin dans les souvenirs de leur destin hors du commun, du haut de leur socle de pierre.... C'est donc par l'illustre auteur classique à perruque de nos fables scolaires, que j'entame ce nouveau chapitre.