J'avais évoqué il y a plus d'un an à présent le cas des musiciens du métropolitain qui n'avaient pas laissé mes doigts engourdis d'ennui devant mon clavier ...Le sujet me paraissait inspirant, au regard des innombrables expériences en la matière subies par nos oreilles durant le récurrent supplice d'un concert (?) improvisé comme imposé au cours d'un simple voyage dans le Paris intra muros souterrain.
Ce soir il en sera presque de même (enfin je l’espère) avec ce billet d'humeur consacré à ce qui fait le charme de la capitale mais aussi à ses petites turpitudes finalement bien légères. Vous serez immanquablement
Lecteur, vous avez forcément votre petite expérience personnelle avec ces vendeurs qui suscitent diverses réactions lorsqu'ils passent, une brassée de roses rouges et blanches dans les bras espérant séduire les couples, jeunes ou moins jeunes. Qui sont ils ces colporteurs de romantisme bon marché pour effectuer cette tâche, sinon ingrate du moins fatigante et assurément très peu rémunératrice ?
Et bien la plupart d'entre eux sont de simples réfugiés politiques, pakistanais ou assimilés. Et il faut bien avouer que ces malheureux fleuristes de la dernière heure, qui font de leur tournée de roses une activité de fortune (pas au sens propre, puisqu'ils n'empochent pas plus de quelques euros sur la soirée contre une poignées de fleurs vendues après avoir acheter celles ci à vil prix à Rungis, bref un autre Eldorado que le Paris chic et romantique qu'ils essaient tant bien que mal de vendre), n'ont pas peur du refus.
Car s'ils peuvent encore trouver un petit succès auprès des tables investies en été par les couples de touristes qui peuvent être plus facilement conquis par le cliché romantique "so parisien", il n’en va certainement pas de même en hiver quand ce sont les parisiens eux même, pour certains excédés, qui rendent la vie plus difficile encore à ces expatriés malgré eux.
Passant de terrasses en terrasses, ils se glissent discrètement dans les cafés et restaurants de la capitale, tendent des roses, parfois déjà en fin de vie, en souriant et essuient bien souvent les regards condescendants des parisiens au parisianisme exacerbé qui n'hésitent plus pour certains, en plus d'adopter un mépris assumé, d'accompagner celui ci par quelques sorties du style : "On n'est pas ensemble", "C'est un rendez vous professionnel, merci" (une justification qui cacherait quelque chose ?), "Ben, on a déjà couché c'est bon..." (réplique piquée à Alain Chabat et que beaucoup se sont ensuite approprié afin de ne pas plomber l'ambiance, ou au contraire la plomber, en fonction de l’identité et de la sensibilité de leur interlocuteur/trice), ou bien un peu plus pervers : "Vous avez des bleues ? S'il n'y a pas de bleues, je ne prends pas", quand ce n'est pas une indifférence notoire et affichée pour faire fuir ceux qui malgré toutes ces marques de non affection et de manque de compassion profond, continuent leur circuit (invariablement toujours le même, parfois plusieurs fois de suite, et ce du lundi au lundi....).
Mais cette situation peut tout de même laisser planer un certain embarras quand vous êtes, non pas dans un speed dating mais néanmoins en galante compagnie, sans heureusement complètement griller un rendez vous. Car aux yeux d'une sensibilité un peu trop romantique, voire kistch, (que je n'ai pas), la dame ou la demoiselle peut mal prendre ce refus de marquer un signe de déférence et de galanterie vis à vis d'elle (u_u..... cette dernière pouvant en profiter pour étiqueter son vis à vis de goujat fini ou de rat près de ses sous-sous.....). Même si Monsieur comme Madame ou Mademoiselle ne sont plus vraiment attirés aujourd'hui par ces clichés kitsh qui sont définitivement réservés aux touristes (encore que...), il reste en chacune de nous un sursaut de besoin de constater que l’on plait…
Pour ma part, afin de ne mettre personne mal à l'aise en voyant arriver "Mister Rose" je décoche le plus séduisant des sourires à mon interlocuteur comme au malheureux vendeur qui ressortira une poignée de secondes plus tard du restaurant avec le même nombre de fleurs qu'en arrivant, en déclinant poliment. Attitude un peu forcée certes, mais qui a le mérite de ne froisser personne et de rester un peu glamour en toute occasion....
Avez vous déjà remarqué combien Paris peut compter d'horloges ? Du gros cadran de la gare de Lyon, à celui bleu nuit cerclé d'or du beffroi de St Germain l'Auxerrois, en passant par le discret mais bien présent cadran de notre hôtel de ville, l'image du temps qui passe ne peut nous échapper dans la capitale. Dans chaque quartier, sur bien des bâtiments publics comme privés, la fuite du temps est mis en avant et se rappelle encore et toujours à nous....comme si nous pouvions l'oublier... Alors ce soir il sera une nouvelle fois question de temps, celui là même qui permet à chacun qui sait attendre et qui sait prendre son temps justement, de tout voir venir à point, comme le disait justement Clément Marot.
Sur les façades anciennes comme modernes, les banques,les églises, sous les passages couverts et bien sûr les halls de gare, bien des architectes ont choisi d'inclure la notion de temps dans leurs réalisations, à l'image de l'énorme cadran du 61-63 de la rue Réaumur, où là tout n'est que référence au temps qui fuit, au temps qui passe, au temps qui ne sait pas marquer le pas. Et dans une ville comme Paris où tout va toujours très vite, il est encore plus difficile de ralentir la course du temps.....Et pourtant, pour(temps)....
La nuit de Noël, tout est possible et je dirai encore plus dans Paris, lorsque le temps de quelques heures pendant la nuit la plus longue de l'année, ce qui semble figé et éteint s'anime et s'allume soudain, un soupçon de malice et de magie aidant, qui aime à planer durant ces dernières heures de l'année ...
Sans nul doute je classerai ce billet dans ma rubrique "humeur"....
"Au chien qui fume"....tout un style, toute une image, toute une ambiance qui resteront encore quelque temps dans ma mémoire, car il marque, outre l'esprit du bistrot typiquement parisien, une de ces pages de la vie que l'on tourne parfois lentement, mais dont le bruit du papier imaginaire fixe dans votre esprit la fin d'un petit chapitre de votre histoire et en même temps (et surtout heureusement) le début d'un autre.....le "Chien qui fume" aura donc eu en ce samedi ensoleillé, cette simple mais positive vocation.
Mais où est passée Mélodie? C'est par cette interrogation à connotation toute personnelle, je le reconnais, que j'entame ce billet livrant ce soir une petite humeur parisienne...
Des phrases, des mots et des photos ; des pérégrinations sous le soleil de l'été, le vent de l'automne, le froid et la neige de l'hiver, la pluie du printemps et de nouveau le ciel bleu de l'été... Et voilà venir le 300ème billet. Oui, déjà..... quelques albums bien remplis, des soirées (et des insomnies) bien occupées, des promenades à faire fléchir mes gambettes et la tête de "Mlle des Jolis Mots", farcie d'images et de belles phrases.... Alors quel sujet lui accorder à cet entrefilet un peu particulier ? Il convient effectivement de bien marquer cette énième page de mon roman-photo parisien ....
Ici rue des Archives, qu'il semble affectionner, là au coeur de Pigalle par ici encore dans cette petite rue du 5ème ou un peu plus près de mes pénates, dans un recoin de la rue Montmartre, tout Paris semble à présent un peu habité par ces petits personnages de papier, bien particuliers. D'ailleurs les lieux que tout ce petit monde investit sont fréquentés comme plus retirés : dans ce petit boyau du 11ème ce sont deux amoureux dans une mandorle quasi mystique qui se font face dans un halo protégé, dans cette rue passante du Marais, c'est notre ami qui court (encore et toujours) les yeux bandés, après un amour (impossible ? Mystère et boule de gomme......). Ainsi, tout reste à imaginer, tout reste à supposer dans cette poésie qui finalement définit à elle seule, le petit univers du Chevalier de Coeur. Sous ce crayon agile, les âmes semblent apaisées, les traits des visages sublimés, les actes et les pensées presque épurés.
Depuis mon premier chapitre il est toujours accompagné de quelques camarades, tout comme lui collés sur les murs de la capitale : Tristan (ou bien Tristane !....), toujours en proie à ses limbes, ayant définitivement quitté toute intégrité (mais s'en moquant bien joyeusement...ou devrais je dire plutôt cyniquement.....), toute perdue qu'elle est dans son introspection
Mais revenons aux tribulations du héros de ces petits papiers découpés... Avec lui les armes sont factices, les méchants ne sont jamais vraiment méchants, les amoureux s'aiment éternellement, l'école n'est jamais bien loin et la cour de récréation n'a pas de murs....pour laisser à l'imagination le loisir de s'évader vers d'autres mondes, un peu moins cruels (mais finalement peut être pas forcément si innocents qu'il n'y parait..... Mais cela seul l'auteur le sait...). D'ailleurs ce chemin n'est il pas déjà entrepris par ce drôle de couple formé par un aventurier, casque vissé sur la tête, celle ci baissée, les yeux rivés sur sa route (imaginaire, évidemment...), l'esprit déjà tout occupé par son objectif à atteindre ? Vers quelle destination roule t-il ? Qui va t il croiser sur ce chemin que lui seul connait ? Accompagné d'un chat (qui en un seul coup d'oeil suffit immanquablement à me faire décrocher un sourire, même par un jour de pluie ou de sinistrose, belle vocation, pour un matou de papier...), il semble en tout cas foncer sur le chemin de la dérision.
Ces deux aventuriers, dont la présence marque notamment l'entrée du centre Pompidou, m'évoque un certain symbole qui a spontanément suscité dans mon esprit vagabondant une jolie problématique : où s'arrête l'art urbain et où commence le monde muséal ? Les deux ne sont ils pas finalement imbriqués et interdépendants ? Il m’apparaît que sur de nombreux plans, ces deux points d'un même monde à première vue opposés soient en réalité intimement liés....
Un grand merci à tous les lecteurs qui auront été jusqu'à la fin de ce "roman-photo" fleuve !
Le chat est définitivement parisien, à l'effigie du "Cachou" de mon amie Marlène.......Pensez donc, outre à courir les toits et autres bords de fenêtre de cette démarche agile qui caractérise ce petit félin des villes, il apparait également à chaque coin de rue, ici bombé par Miss Tic, taggé par là, collé par le Chevalier de Coeur ou par Catwalk, ici encore peint par JB, sans parler de "M. Chat" qui, de son sourire "ultra bright", semble à lui seul éclairer la ville... Bref il envahit Paris...Qu'il soit jaune, rose, blanc, mais le plus souvent de ce pelage noir qui lui donne son petit côté mystérieux, il est le compagnon, de nos soirées urbaine d'hiver, certes, mais aussi de nos promenades comme de nos trajets quotidiens...
Alain BASHUNG - "Chat"
Quel meilleur jour que celui consacré à la femme par notre calendrier international pour évoquer un sujet qui me tient à coeur depuis un moment, celui de LA parisienne ? Vaste question ma foi (déjà maintes fois traitée diront certains), qu'il m'a fallut élaborer en amont...Et pourtant je sais que cet article restera sans doute bien fade, très lisse et peut-être même relativement peu crédible aux yeux de quelques lecteurs....mais je prends tout de même le risque de m'aventurer sur ce thème aussi fragile que délicat (comme celles qu'il est censé encenser (?)..), car si subjectif ! Allez donc vous risquer à parler de la beauté, de la sensibilité ou de la personnalité, ça vous paraîtra toujours au final comme un peu à côté de la plaque...Alors parler des femmes, et qui plus est de celles qui habitent la capitale, c'est prendre un double risque....mais comme il s'agit de mes congénères, j'ose le prendre ce risque car, de près ou de loin, directement ou indirectement, je suis aussi un peu concernée....
Sans vouloir faire de l'ombre aux phénomènes qui ont déjà marqué l'histoire des parisiennes (je mets dans ce "panthéon" de la féminité parisienne (bien vivant !) des Sonia Rykiel, Inès de la Fressange, Andrée Putman, Chantal Thomass, Miss Tic et autres Madeleine Chapsal....) je vais tenter par les quelques lignes qui vont suivre de rendre compte de la parisienne d’aujourd’hui qui suit le chemin de celles qui l’ont précédé dans la capitale et de dresser l'ébauche de son portrait, tel que je le ressent.
La parisienne reste un modèle (stéréotypé ?) qui laisse toujours songeur et parfois admiratif les étrangers, même les plus attentifs et les plus observateurs. Si le Nouveau Monde et la "Grosse Pomme" en particulier a ses "new-yorkaises" avec des Carrie Bradshaw et consorts, Paris est loin d'être en reste et ce depuis quelques siècles .....Déjà les Merveilleuses sous l'Empire étaient une caste à part entière de la population féminine de la capitale, que suivront un peu plus tard les belles décrites dans les romans de Balzac, puis leurs dignes descendantes qui s'essayent au fume-cigare et qui innovent la coupe à la garçonne pendant les années folles. Ce "modèle" féminin français reprendra vie après la seconde guerre mondiale sous le pinceau génial de Gruau qui dépeint une femme à la taille de guêpe, les lèvres ourlées du célèbre "rouge baiser", puis relayé par Kiraz et ses "parisiennes" depuis les années 60 et 70, image de la jeune femme sophistiquée, fine mouche, parfois écervelée, croqueuse d'hommes, sans jamais avoir l'air d'y toucher bien sûr....mais qui a plus d’un tour dans son sac (Chanel, évidemment). Différemment mais sûrement, la thématique est reprise depuis les années 1980 par le biais des jolies brunes de Miss Tic qui ornent de leur présence les murs de la capitale. Des phénomènes à l'allure chaloupée et qui ont toujours la réplique dans une verve qui n’appartient qu’à elles : « une tête bien remplie sur un corps bien fait »...
Car si la parisienne se distingue par ses formes, sa ligne, son style vestimentaire, sa coupe de cheveux ou son maquillage impeccable, elle se détache également par son esprit et sa vivacité intellectuelle. Et c’est surtout là qu’elle se différencie des autres…LA parisienne c’est le fond et la forme en même temps !
C’est aussi ce côté multi facette : élégante, cérébrale, spontanée, à l'écoute de tout ce qui bouge, elle a le teint clair et le menton qui pointe vers le haut, le sourire de celle qui sait ce qu'elle veut et ce qu'elle vaut...Sophistiquée, mais juste ce qu'il faut...jamais vulgaire, son piédestal le lui a toujours imposé...
Après avoir remonté le temps je me suis dit qu’en réalité la parisienne, comme son environnement avait pourtant bien changé. Il me semble que si elle était encore très typée il y a quelques décennies, elle le parait beaucoup moins aujourd’hui. Et si elle marquait assurément la vie de la capitale, elle a quelque peu disparu... (bon d'accord, je ne passe pas non plus mes journées chez Angelina, Carita et Alexandre Zouari)....l'élégance, la féminité et l'esprit auraient ils déserté Paris ? Non bien évidemment, mais la parisienne semble avoir changé de profil. L'égalité des sexes chère à nos mères y serait elle pour quelque chose ? Certainement, les bouleversements économiques et sociologiques de la fin du XXème siècle n’y sont pas complètement étrangers….rappelez vous : la lutte pour l’égalité des sexes, la parité, la révolution sexuelle, la crise de la famille, la mondialisation, la révolution du tout média, de l’image et la banalisation de celle de la femme (?!), mais aussi la crise économique….il me semble que tous ces paramètres ont mis quelque peu à mal l’icône de la parisienne qu’il m'arrive de croiser aujourd’hui sous les plastiques posés par les bouquinistes sur les couvertures de vieilles éditions de "Elle" ou de "Marie France", j'ai plus de mal à la croiser en chair et en os dans nos rues de la capitale. Non, pas de nostalgie pour moi ici, simplement un constat de ce que je peux voir et analyser dans Paris.
Et je ne pense pas non plus que l’on puisse classer LA parisienne par rapport à une catégorie socio professionnelle, à un salaire net, à une adresse et à style de vie…ce serait sans doute se tromper (cf : le roman "Hell"). Bien que parler de LA parisienne, c’est probablement évoquer ces éléments mais pas seulement. C’est aussi la classe, le chic, la vivacité d’esprit, la spontanéité, une attitude et une façon d’être et ça ne se monnaye pas, on les a ou on ne les a pas…
Oui, il me semble que la parisienne a changé de profil, au regard des bouleversements de la société française…pour utiliser une métaphore, je pense que le portrait de la parisienne d'aujourd'hui ressemble à un portrait cubiste, permettant ainsi plusieurs sens de lecture, à l'image de la parisienne actuelle qui présente elle même tant de diversité...
Ce portrait cubiste pourrait s’esquisser de la façon suivante à travers ces quelques coups de crayons :
Une "amazone" à la vie trépidante jonglant entre baskets et talons aiguilles, qui "run" tous les matins un Ipod dans les oreilles, pour entretenir ses jambes de gazelle qu'elle mettra ensuite en valeur par une robe bien coupée ; à la situation professionnelle qu'elle a su dompter (forcément, c'est une guerrière.....), qui arrive à se cultiver tout en essayant de se divertir ; qui pense aux autres (pour parfaire son équilibre), qui peut avoir un sourire en coin tout en relevant le menton et regarder d'un peu (trop) haut ; qui s'abreuve de Kusmi Tea détox, à l'affect réfléchi….mais c'est aussi une "futile" à ses heures perdues, la shoppeuse et la "clubbeuse" invétérée, un sac Vanessa Bruno à la main, des leggings en jean et des ballerines aux pieds, un smartphone en guise de troisième main. Elle sort rarement seule…. et de préférence dans un club privé sinon aux "bains douches" ou au "Showcase". Au maquillage "nude".... elle est prête à faire la queue chez Angélina et devant les points de vente Ladurée, parce que justement c'est Angélina et Ladurée........(poncifs élimés ?).
Parfois "glam-rock", un perfecto et une coupe à la garçonne, des yeux charbonneux, un béret et un savant mélange entre noir profond et couleurs vives...qui aime les concerts dans les petits bistrots du 18è aux grandes salles répertoriées, ou encore la "bo-bo" préfèrant le canal de l'Ourcq au quais de Seine, qui roule en vélib, plutôt qu'en "scoot", qui ne jure que par le "slow food" et le bio….la liste de ces petits clichés pourrait se poursuivre longuement (et chacun pourrait y aller avec ses propres étiquettes..), alors plutôt que de vous lasser lecteur, je terminerai pas ces quelques mots…
Il n'y a pas une parisienne, mais DES parisiennes, elles sont à elles toutes seules des romans, elles aiment la vie, et la ville qu'elles habitent, qu'elles soient de la rive gauche ou de la rive droite. Ce sont surtout des âmes, des sensibilités que la société actuelle a quelques fois moulé à sa convenance, des êtres qui au fond restent bien fragiles pour peu qu'on les considère autrement que pour ce qu'elles ne sont pas vraiment, c'est à dire souvent des clichés auxquels elles se conforment parfois. Loin de moi l'idée ou l'envie de compartimenter ou de cloisonner dans des cases, ce serait faire perdre à cet article tout son intérêt, car la parisienne, c'est un kaléidoscope. Chacune ayant son style, le principal étant qu’elle l’assume et qu’elle l’affirme avec le naturel qui est le sien.
Ah un petit coup de gueule....de temps en temps ça ne fait pas de mal...et celui là restera simplement une petite saute d'humeur urbaine....
Non, ne croyez pas que je vais (re)mettre ici en cause la crédulité des parisiens (comment le pourrais je en digne parisienne :)....), non, je vais plutôt voler dans les plumes du délicat sujet des pigeons bisets, vous savez ces gentils volatiles qui laissent ça et là une signature distinctive, qui sur un revers de veste, là sur un pare-brise (passe encore), ou tout simplement sur le sommet de votre crâne...). Oui, j'avais depuis quelques temps ce sujet en tête et je comptais bien publier une prose sur ce sympathique mais néanmoins envahissant compagnon de fortune des parisiens. Regroupés en tribu, voire en colonie à certains endroits de la capitale, ils sont donc rarement seuls (c'est qu'ils ont l'instinct grégaire ces zosiaux...), parfois même en nuée impressionnante, ils aiment (même si l'inverse ne se vérifie pas forcément) la compagnie des êtres humains que nous sommes. Leur présence suscite, d'un côté, les défenseurs qui apprécient cette inoffensive voire amusante présence animale dans Paris, les considérant même comme un véritable symbole de la capitale (on peut y voir en effet une palette de couleurs "ton sur ton" des plus chic et des plus gaie, composée de gris pigeon sur un gris asphalte, un gris ferraille et un gris "Seine polluée"....) ; de l'autre, les farouches opposants qui n’hésitent pas à poser des plaintes auprès de la municipalité de Paris pour nuisances multiples et pour certains de ces "anti-bisets", qui n'hésitent pas à liquider eux mêmes les volatiles encombrants...
Avec ces quelques lignes, je voudrais évoquer aujourd'hui un sujet qui me tient à coeur, enfin qui tient plutôt à coeur mes oreilles puisque depuis des mois cette idée de billet me trotte dans la tête et se souvient régulièrement à mes tympans, plus précisément dès que je rentre dans les couloirs du métropolitain.
A Noël tout est possible, enfin à ce qu'il parait (à mon avis le Père Noël n'en mettrait pas non plus sa barbe à couper...mais bon pourquoi pas...) alors pour rompre la monotonie du calendrier qui touche pourtant à sa fin, je vais laisser ce billet se porter à la rêverie et imaginer qu'effectivement tout est possible....pour clore cette année (enfin presque....) et passer le cap des 100 billets en beauté, je vais vous raconter ce qui se passe dans Paris, la nuit de Noël, pendant que les uns festoient, mangent, rient, déchirent les papiers cadeaux et font sauter les bouchons des bouteilles de champagne, pendant que d'autres encore, un peu plus seuls peut-être, choisissent de s'investir pour les autres par le biais d’initiative diverses et variées, ou bien restent encore tranquillement au chaud, devant leur écran d'ordinateur ou de télévision.... (tiens, eux aussi.. :))
Non je ne parlerai pas ce soir du Salon de l'Agriculture qui n'ouvrira ses barrières à la Porte de Versailles que dans quelques semaines, mais d'autres étables et plus précisément de mangeoires....C'est d'actualité puisque nous allons fêter la Nativité d'ici quelques 24 heures....
Je proposais dans ma dernière "bande-annonce culturelle" de flâner dans les allées de marchés de Noël dont les petits chalets et les achalandages envahissent peu à peu les rues (passantes) de la capitale avant la grande cérémonie commerciale de la fin de l'année. Ayant quelques souvenirs de petites échopes rencontrées en province il y a quelques années j'avais envie de faire une brève note sur les marchés de Noël parisiens. L'année dernière c'est le boulevard Haussmann et les allées au jardin du forum des halles qui accueillaient, entre autres, les maisonnettes en bois, souvent décorées de rouge et de vert, proposant produits régionaux et autres inutilités qui font rêver les enfants sous ces petites cabanes quelques jours avant Noël et dont les adultes regrettent parfois l'achat quelques semaines plus tard...mais pas de mauvais esprit ici, l'ambiance doit être à la fête, à la douceur et au sourire...
Je comptais évoquer des illuminations de Noël dans un prochain billet de ce mois de décembre mais après avoir croisé d'étranges décorations de Noël depuis deux week-end, je souhaite parler ce soir de l’initiative politico-
Et comme pour mieux encore sensibiliser les particuliers et peut être notamment les jeunes générations, la Designpack Gallery innove cette année en proposant ces sapins en bouteilles de plastique en kit pour que chacun ait son lot (non pas de casseroles mais) de bouteilles chez soi.....une bonne action qui en vaut deux puisque sur la (modique) somme de 69 €, 2 € sont reversés à WWF pour la reforestation et l'entretien des forêts ...
Hier matin, je regardais le calendrier et me disais : "demain, férié", sans même me rappeler vraiment à qui et à quoi je devais ces quelques heures de farniente et ce surplus de sommeil... En sortant dans l'activité parisienne du milieu de journée et de semaine, je remarquais quelques drapeaux tricolores hissés ici et là sur les grands boulevards, sur internet, quelques articles, et le programme des politiques faisant leur devoir de commémoration, que ce soit dans la capitale entre deux chefs d'état comme dans la petite ville de province où le monument aux morts reprend chaque année des couleurs, aux mêmes dates, l'espace de quelques jours, et s'égaye au son de quelques instruments, le temps d'une allocution, comme ces cérémonies auxquelles nos parents nous emmenaient lorsque nous étions enfants... Ainsi donc, un peu blasée, et ne me sentant pas vraiment concernée, je regardais ce que notre société actuelle pensait justement de ce devoir du souvenir....et suis restée entre étonnement et consternation en voyant un grand média interroger les internautes en vue d'un sondage postérieur : "est il encore utile de commémorer le 11 novembre" ?
Allez....ce soir pour la seconde partie de ma petite étude sociologique je me penche sur les adeptes des toiles d’araignées et des frayeurs en tout genre et j'évoque la fête à neuneu...euh, je voulais dire Halloween....et bien je dois avouer que malgré bien des recherches d'internaute avertie, mes mirettes grandes ouvertes sur la toile (mais oui la toile des geeks bien sûr, pas la toile arachnéenne....) et dans la rue, il faut bien reconnaître qu'il n'y a pas grand chose à se mettre sous la dent...ou plutôt dans la citrouille....J'ai bien vu effectivement quelques potirons traîner ça et là et des araignées s’agrippant tant bien que mal dans la vitrine d'un ou deux boulangers, quelques étudiants faisant la queue devant un magasin de location de costumes cette semaine...Mais c'est bien les seuls témoignages d'un engouement qui ne se cesse de se réduire en poussière depuis quelques années. J'ai cherché ce qu'il pouvait s'en dire dans l'actualité, et bien rien....un trou noir....excepté la page d'accueil de Google qui vous oblige à vous souvenir de cette anomalie automnale héritée de nos cousins anglo saxons...