Ici sont traité des évènements ponctuels, des initiatives de la Mairie de Paris, des sujets d'actualités portant sur la capitale et ayant attrait au patrimoine, à l’histoire ou à la Culture.
- Le 15/08/2011 à 18:55BrèvesCommentaires (1)Ajouter un commentaire
C'est en montant l'avenue Secrétan (19ème ardt), ce matin et en longeant le marché couvert du même nom que l'idée m'est venue d’évoquer à travers un petit billet ces lieux de vie et de rencontre de quartier, uniques dans Paris. Leurs façades vitrées, les arcades et les colonnades en fonte vertes foncées auxquelles se marie harmonieusement bien souvent le feuillage de quelques platanes ou acacias sont bien typiques d'une certaine époque, pour la plupart de la moitié du XIXème siècle précisément, où l'on savait en toute élégance parisienne qu'il se doit célébrer le mariage de la modernisation apporté par la révolution industrielle avec le sens artistique inné. Cette autre époque où les ménagères et les domestiques venaient faire leurs emplettes tout en devisant....il est un peu loin ce temps où le temps n'avait pas la même valeur temps..justement...et où le commerce de proximité n'était pas encore pris à la gorge par l'oeil du cyclone des supérettes et autres moyennes surfaces, et encore moins par la pression foncière...
Si bien qu'aujourd'hui les marchés sont de plus en plus "à découvert", entendez par là qu'ils n'enregistrent pas suffisamment de gains pour assurer leur survie et leur pérennité...preuve en est, alors qu'ils n'étaient pas moins d’une trentaine, il y a encore quelques décennies, ils ne sont plus aujourd’hui qu'une petite douzaine (11 pour être exacte) et qu'un des leurs doit sa survie aux décisions du Conseil municipal de Paris.....et je dois dire que l'exemplaire vu ce matin ne laissait présager rien de bon pour lui non plus...
Il faut dire que si l'ambiance est toujours agréable dans ces lieux de vie de quartier, foyers de rencontre essentiels dans une ville comme Paris, qui permettent encore de ne pas rendre la capitale définitivement individualiste et anonyme tout en agrémentant le paysage urbain d'édifices un brin romantiques. Il n'en reste pas moins que les prix des produits restent élevés et que la disparité des commerces n'incite pas les habitants à faire leurs courses sous ces belles, mais néanmoins peu pratiques, verrières.
Alors pour sauvegarder son patrimoine urbain et son cachet parisien, la municipalité a décider de mettre en place un "plan de sauvegarde" visant à pérenniser l’activité des commerçants installés à l'abri des colonnades depuis parfois une trentaine d'années. Ce plan de relance consistant à mettre en place une diversification de l'offre commerciale ou d’
investissement, accompagné d'
une hausse des droits demandés aux commerçants qui ne sont que locataires pour une durée déterminée par bail de leur emplacement (pas sûr que ça multiplie non plus les étals et que cela favorise une concurrence des prix avec les offres de petites et grandes surfaces...).
D'ailleurs à croire les professionnels intéressés par le sujet, ce plan est littéralement pour eux "la mort des marchés couverts de proximité".....Alors, à l'instar de la reprise en main et de la modernisation des kiosques à journaux eux aussi en situation commerciale
périlleuse il y a quelques années (et à présent un peu mieux sécurisés, mais probablement avec un système de gestion différent), les marchés couverts, finalement peu nombreux, devraient tout de même pouvoir trouver un moyen de subsister...pour laisser à Paris un peu de son
âme....d'antan...
Mes photos d'illustrations ont été prises au Marché couvert de St Quentin, le plus grand de Paris, situé sur le boulevard de magenta. Avec ses caractéristiques briques roses, il fait partie des marchés couverts les plus ancien de la capitale. Mais il faut bien dire que malgré l'animation et le passage qu''il existe dans ce quartier cosmopolite et diversifié du 10ème arrondissement, les allées et les travées sont un peu clairsemées....de même tous l'espace dédié aux étals n'est pas non plus vraiment occupé....Il pourtant bien à souhaiter que ce petit poumon commercial, comme les autres puissent perdurer pour que paris ne soit pas complètement une ville au tout commerce aseptisés....et pour continuer de voir les matins d'été, les rayons du soleil et les feuillages vert tendre caresser doucement les toits et les baies vitrées...
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- Le 01/07/2011 à 20:01BrèvesCommentaires (0)Ajouter un commentaire
En se samedi estival et de départ en vacances (une bonne raison pour se féliciter de ne pas être coincé dans les embouteillages sur la route du farniente) la municipalité de Paris vous propose de participer à la
chasse au trésor, rendez vous annuel pour les amoureux de Paris comme pour les amoureux des énigmes et des mystères....voici en quelques mots de quoi il en retournera cette année (source :
paris.fr).
Cette année les 10ème, 15ème et 17ème arrondissements rejoignent l'aventure et viennent donc s'ajouter aux 3ème, 6ème, 9ème, 11ème, 12ème, 13ème, 18ème, 19ème et 20ème arrondissements.
Parmi les nouveautés de l'édition 2011, notons une chasse aux trésors sur smartphone dans le 9ème arrondissement (appli iPhone dédiée), trois "parcours experts" pour les chasseurs de trésors les plus téméraires, et une ouverture aux sous-sols de la capitale grâce à un partenariat avec la RATP.
Des versions seront disponibles en anglais afin de permettre aux visiteurs étrangers de participer. La Chasse aux Trésors est accessible aux personnes à mobilité réduite, et les 6ème, 9ème et 13ème arrondissements proposent des parcours totalement adaptés aux personnes aux personnes en fauteuil roulant.
La Chasse aux Trésors de Paris est un événement convivial qui privilégie l'approche d'un tourisme différent, participatif, actif et responsable. Ainsi, les éco-quartiers sont à l'honneur avec l'inscription au coeur de cette chasse des bâtiments HQE, des jardins partagés, des murs végétalisés, des commerces artisanaux, éthiques, équitables et/ou bio. Est également mis en avant le patrimoine vivant parisien avec la participation active des acteurs locaux, des artisans, des riverains et des bénévoles, véritables relais de proximité et vecteurs de partage.
L'aventure est accessible à tous, gratuitement : de 7 à 99 ans vous pouvez venir dénicher les trésors de Paris.
L'énigme de l'édition 2011
Depuis plusieurs semaines, un étrange personnage laisse des monceaux de sable dans les rues de Paris et emprisonne les rêves des Parisiens : il invite les participants à faire un rêve éveillé dans la capitale et rendra leurs rêves aux habitants dès lors que l’énigme aura été percée…
Les prix à gagner
Le 1er prix de la Chasse Eternelle (chasse aux trésors sur tout Paris) sera une expérience touristique inédite : un voyage au Maroc chez l'habitant offert parl'Association pour le Tourisme Equitable et Solidaire (ATES) et l'association de tourisme équitable TADDART .
Le 1er prix pour les gagants par arrondissement sera l'ouverture du "Cabaret secret de Paris", un lieu d'ordinaire peu accessible, réservé spécialement aux vainqueurs de la Chasse aux Trésors de Paris (en 2009, par exemple, le Cabaret secret de Paris avait donné rendez-vous aux 38 vainqueurs de la 4ème édition à la Tour Eiffel pour un concert privé de Matthieu Chédid). Pour 2011, le lieu restera secret jusqu'au dernier moment mais promet encore une fois d'être exceptionnel et particulièrement inattendu....
Bonne chance aux participants....
Voilà, les vacances scolaires sont là, l'été aussi, Paris va peu à peu se vider et mon "roman photo" faire un peu plus de farniente pendant ces prochaines semaines. Certes il y aura bien de temps en temps au gré de mes balades un petit article sur un bâtiment ou sur une fontaine, une initiative actuelle ou un endroit insolite...mais le clavier va un peu moins sonner sous mes doigts.... pour ce roman photo parisien. Par contre, la rue est la cimaise devrai(en)t elle(s) certainement s'enrichir de quelques articles et de quelques photos....
- Le 25/06/2011 à 21:14BrèvesCommentaires (0)Ajouter un commentaire
Oui, Paris a aussi ses petites incursions de land art, celui ci n'étant pas réservé aux champs, massifs escarpés et autres barrières de corail....et quand la capitale invite le land art dans ses murs, c'est tout en subtilité...avec pédagogie et esprit ludique.
Jusqu'au 16 juillet le parvis de l'Hôtel de ville se met au vert....mais pas n'importe comment. A travers un jardin éphémère, une anamorphose géante a été installée juste devant la mairie dans un jardin contemporain symbolisant le lien entre la nature et la ville et leur cohabitation parfois difficile. Ont été mis en place sur une
grande partie du parvis, bacs pour plants d'arbres, dunes, parterres et autres surfaces de gazon.....un drôle de paysage quand on connait la mairie de Paris dans son écrin fait de pierre et d'ardoises...
Vision moderne du trompe l'oeil, l'anamorphose ici présentée est un assemblage de lignes géométriques en vison trois dimensions qui se transforme quand on les regarde à partir d'un point de vue bien défini.
La démarche proposée au visiteur réside dans un parcours fait d'un enseignement écologique et environnemental, agréablement illustré de photos, et finissant par la vision de l'anamorphose en haut d'une estrade, surplombant l'ensemble de l'installation. Cette image à l'effigie d'une mappemonde (d'aucuns y verront certainement plutôt un ballon de foot ou de basket....mais bon...) nous rappelle qu'en protégeant les arbres de notre ville, nous préservons l'avenir de la cité et agissons pour l'environnement de la planète.
Une image amusante à découvrir du haut de cette estrade et qu'il est presque difficile de saisir sans qu'elle ne soit pas approchée de trop près par un passant curieux de comprendre le comment de cette installation...Un illusion d'optique qui interloque, pour mieux faire réfléchir.
Conçue par François Abelanet, architecte DPL et plasticien de land art a été réalisée par les "équipes de la direction des espaces verts et de l'environnement de la ville de Paris. A la croisée de l'architecture et du land art, elle illustre le mariage entre urbanisme et nature. entre minéral et végétal. Une image parfaite qui évoque l'espace urbain et les plantations caractéristiques des arbres parisiens le long des rues et des boulevards. Un écriture originale pour un message essentiel à tous, celui de nous inciter à respecter notre patrimoine arboré, afin de laisser aux futures générations un capital environnemental viable.
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- Le 24/06/2011 à 20:04BrèvesCommentaires (0)Ajouter un commentaire
Décidément il est souvent question de façades dans Paris (vous me direz, la capitale n'est composée à priori que de bâtiments donc.......), des façades anciennes, modernes, défraîchies, retapées, en travaux, cachées, visibles, connues, oubliées....celles qu'on préserve et qui font donc l'objet d'un ravalement ou d'une quelconque réfection. Voilà donc après mes différents chapitres sur les politiques de rénovations d'ensembles architecturaux parisiens, un nouvel opus à ceux déjà édités sur le sujet.
Après les déboires criards de l'Opéra Garnier, bâches qui ont finalement fait place au printemps dernier à une peau claire et veloutée, aux diverses apparitions de simulations de vieilles pierres (hôtel du Crillon) et autres flacons de parfum de luxe (Conciergerie, j'en passe et des meilleurs...), voilà un nouveau style d'habillage qui a plus trait à un judicieux camouflage que je situe entre l'inattendu, le pastiche heureux, et la "green attitude"...(je m'explique là dessus d'ici quelques lignes...).
Sur la façade des bureaux du Crédit Lyonnais du 19, boulevard des italiens a donc été apposée durant les travaux de rénovation, une couverture appropriée permettant au quartier de ne pas ressembler à un Bayrouth 2011 et à l'immeuble convalescent de protéger son périmètre de travaux, le tout dans une ambiance bien particulière. Est ainsi apparut tout récemment sur le pourtour de l'immeuble en question, une installation "king size" en simili papier kraft, papier recyclé, scotch et autre carton ondulé, reprenant trait pour trait les décors et les motifs de pierres se trouvant juste derrière ce paravent protecteur, aux couleurs fidèles de la pierre.
Ainsi les cariatides ont été gardées, la grosse horloge également, les fenêtres à fronton aussi, le tout dans un esprit flottant entre le moderne, et le classique. Une politique de travaux de rénovation aussi intelligente qu’originale, supervisée par la société Athem, spécialisée dans la mise en scène de communication très grand formats, qui évouqe le projet : « Un chef d’œuvre d’architecture contemporaine jouant avec la métamorphose de l’immeuble en travaux, utilisant le papier mâché, le carton, les dessins, le scotch, dont le double objectif est de masquer le ravalement par l’art, et d’octroyer à LCL une image de modernité, en s’appuyant sur le côté étonnant de la toile ».
Une installation qui n'est pas sans rappeler les maquettes de ville en carton que l'on faisait (jadis ?) avec cutter, colle, mais aussi patience et minutie ...Une sorte de paquet cadeau qu'un noeud à la ficelle vient jutement souligner....un cadeau à la future clientèle privée du Crédit lyonnais à qui ces locaux seront désormais dédiés à la fin de l'année (suite au déménagement du siège central de la banque à Villejuif, le crédit lyonnais a effectivement décidé de rendre à ce bâtiment sa vocation première, c'est-à-dire accueillir sa clientèle banque privée et entreprises).
Grâce à ces teintes "naturelles" à ce système de trompe l'oeil orignal (à tous les sens du terme), l'ensemble se fond parfaitement à l'environnement de bureau un tantinet classique, avec un petite note décalée en référence à la papeterie écolo, dans son décor urbain, que ce soit vis à vis des autres immeubles que des parties originales du bâtiments laissées à découvert.
Un exemple que devrait sans doute suivre les pouvoirs publics pour les bâtiments dont ils ont la responsabilité et ainsi donner à la ville comme aux parisiens et aux passants, l'agrément d'une unité et d'une harmonie urbaine. Une façon aussi d'éveiller la curiosité des passants dans ce quartier de banque, où de nombreux bureaux ont élu domicile, un petit intermède décalé et amusant...Une image alliant classique et moderne
- Le 16/06/2011 à 20:46BrèvesCommentaires (0)Ajouter un commentaire
L'un de mes premiers billets était consacré à une adresse du 10ème arrondissement, rue de paradis précisément...je m'insurgeais à cette occasion devant les bâtiments parisiens notables faisant l'objet d'un abandon manifeste de la part des pouvoirs publics. en effet à l'automne dernier, le 18 de la rude Paradis, ancien magasin de la faïencerie Boulenger, (célèbre pour avoir notamment réalisé le revêtement blancs des couloirs et des voûtes de métro...) était à la dérive, dans des travaux de rénovation, conservation qui n'en semblait presque pas être tant les avancées et mes ouvriers semblaient être fantômatique.
Et bien j'aurais du faire un peu plus confiance aux pouvoirs publics et aux initiatives en tout genre et tourner ma langue un certain nombre de fois dans ma bouche...En effet, j'ai appris récemment, grâce à la "révolution 2.0" que ladite adresse était tout simplement pris depuis quelques semaines une nouvelle identité : la chic mais néanmoins étrange dénomination :
"Le Manoir de Paris". L'établissement (enfin, si je peux dire...) a ouvert ses portes (grinçantes) il y a peu aux premiers visiteurs curieux....Il convient de préciser que cette demeure est en réamité un lieu de divertissement ..... fantastique. Mais
quand j’évoque ici le terme de fantastique c’est qu'il s'agit bien de peur, de frousse, d'effroi, d'horreur, d'épouvante...car la fabrique a troqué ses carreaux pour un autre commerce, celui d'une attraction ....
attractivement effrayante....Mais outre le fait de faire frémir ses visiteurs (et le but est parait il réussi....), c'est également de faire découvrir les légendes de la capitale, comme celle du fantôme de l'Opéra, des catacombes de Paris, la prsion du masque de fer, le fantôme du jardin des tuileries, la bibliothèque de l'alchimiste (tiens ne s'agirait il pas d'un certain
Nicolas Flamel ? mais si...), le cimetière du Père Lachaise et quelques autres encore...
Alors sans y être encore moi même allée pour jauger de l'épouvante ...voilà les informations pratiques pour succomber aux frisssons et autres frayeurs qui donnent la chair de poule....à faire en famille, entre copains un peu potache, seul pourquoi pas, enfin à voir...
Le Manoir de Paris
vendredi, samedi, dimanche de 15h à 20h00.
18, rue de paradis - 75010 (M° Poissonnière).
- Le 02/06/2011 à 20:14BrèvesCommentaires (1)Ajouter un commentaire
C'est en repensant à un ancien cliché pris il y a quelques mois sur un coup de tête et le sourire aux lèvres que j'ai décidé ce soir de rédiger quelques lignes relevant du droit et de l'histoire liées à un fait historique dont nous fêtons cette année les 130 ans : la loi du 29 juillet 1889, relative à la liberté de la presse,
En effet, devant ce calembour potache photographié en plein Paris transformant un réglementaire et catégorique "défense d'afficher" en une "défense d'éléphant", comment ne pas rebondir et évoquer un sujet qui concerne tant nos droits et devoirs citoyens que notre environnement urbain quotidien ?
Le jeu de mot relayé par les nombreuses mentions "défense d'afficher - loi du 29 juillet 1881" apparaissant sur de nombreux bâtiments parisiens, m'a donné envie de faire ce petit laïus historique....pour tenter de mieux comprendre le pourquoi du comment de cette disposition, presque surannée, parfois défraichie sur un mur d'école ou de mairie, mais pourtant toujours en vigueur et pour le moins respectée, quand elle n'est pas détournée !
Si les murs parisiens représentent un belle cour de récréation pour beaucoup d'artistes et autres agitateurs artistiques urbains, certains d'entre eux sont tout de même protégés des invectives en tout genre....mais quelle était la raison exacte de cette loi : y-avait il à l'époque pléthore d'afficheurs et d'affichages sauvages nécessitant un contrôle politique? Ou voulait-on tout simplement protéger les bâtiments publics?
La loi du 29 juillet 1881 encadre la liberté de la presse, définit les libertés et responsabilités de la presse française, imposant un cadre légal à toute publication, ainsi qu'à l'affichage public, au colportage et à la vente sur la voie publique. En fait, c'est l'article 15 du chapitre III de la loi visant à protéger les panneaux réservés à l'affichage administratif qui est devenu un passage célèbre, plaqué sur de nombreux murs des villes. L’affichage public a ainsi été limité, la loi prévoyant que certains espaces ne puissent devenir des supports d’affiches. Notamment les lieux propres à la vie publique, tels que les écoles primaires, les mairies....ces bâtiments où la vie citoyenne s'exerce (en faisant office de bureau de vote par exemple).
Il est assez étonnant que l'affichage ait été inclus dans cette loi visant à encadrer la liberté de la presse, lui imposant des limites, comme par exemple ne pas atteindre à l’honneur d’un citoyen. Quoi qu'il en soit, si la directive est plutôt respectée, certains font preuve d'humour pour parvenir à afficher (c'est le cas de le dire) leur zèle....
- Le 31/05/2011 à 20:33BrèvesCommentaires (1)Ajouter un commentaire
C'est donc sans Désiré que je suis retournée il y a quelques jours "Chez Robert", pour prendre le pouls de l’exposition en cours, puisque l'un des principes de cette adresse artistique "pas comme les autres" est de proposer un accrochage différent tous les quinze jours.
La galerie que j'ai rejointe dimanche présentait cette fois ci, non plus le thème du capitalisme et ce que ce concept peut véhiculer comme symboles ou sentiments, mais celui de la mafia italienne, ce qu'elle sous entend et ce qu'elle impose à ceux qui sont, de près comme de loin concernés : le silence. D'où cette photographie introductive sur le flyer, assez explicite, présentant un téléphone, silencieux, témoin d'une omerta qui oblige les lèvres à rester serrées et les yeux à rester fermés, souligné par un non moins catégorique "Tais toi !" pointé.
Ainsi la réalité italienne, "de plus en plus insupportable", comme l'énonce le dossier de presse proposé au visiteur, est exposée mais non dénoncée, car révélée et expliquée de manière voilée, indirecte et plutôt inattendue.
Les artistes présentés aux parcours variés, désireux de dénoncer ce système de fonctionnent qui tourne "à l'envers", ont choisi de façon subtile et diplomate de prendre parti politiquement contre un Etat qui ferme les yeux au point d'en oublier (à moins que ce ne soit museler de façon maquillée), la culture.
Oui, car quand le politique ne parle plus, c'est l'art qui prend le relais pour ne pas laisser la tyrannie silencieuse l'emporter. L'art remplace la voix et bien souvent, cette voix, "silencieuse" justement, mais d'un autre point de vue, est bien plus percutante et se fait davantage entendre, car cette voix là se relaye et dépasse les frontières.....
Ainsi, huit artistes se sont retrouvés "Chez Robert" pour justifier leur position et leur mission de faire entendre la voix de ceux qui se taisent, de dire ce qui est tu, de dénoncer le silence étouffant et donc à proprement parler, mortel.
Sans dossier de presse et sans explications, il ne m’apparaît pas nécessairement aisé de comprendre le sens de cet accrochage et la démarche de chacun des artistes, mais en se penchant un peu sur chacune des oeuvres, on en comprend un peu mieux le sens.
Voilée et indirecte donc, pour le moins sous entendue et "cryptée", l'exposition ne peut interpeller le visiteur que si elle est un minimum explicitée. Pour rendre compte de la démarche proposée révélant un sujet lourd, sombre et épineux, j’évoquerai quelques oeuvres rencontrées qui m'ont interpellée (mais pas vraiment pour la raison pour laquelle elles sont exposées).
La "macro famille italienne" de Daniele Fabiani, surprend notamment et me semble correspondre effectivement aux évocations de la mafia : les liens du sang par les ressemblances entre les personnages, le silence, l'uniformité, la soumission, la monotonie, la non-identité qui découle de l'omerta. L'utilisation de la grisaille retransmet nettement cette impression, de même que le tracé et le coup de pinceaux, volontairement flou et inachevé indiquant l'anonymat, la servitude à la bouche cousue et l’assujettissement aveugle induits par le système mafieux.
La grande toile colorée de Mariana de Marco évoque clairement quant à elle l'emprise du système sur les masses populaires. Là aussi, l'anonymat et la suprématie d'une minuscule caste sur la majorité du peuple indique le pouvoir que peut prendre l’activité criminelle, en toute impunité.
Quant aux oeuvres de Dino Molinari, elle mettent assez clairement en valeur les cinq sens et bien sûr celui de la parole. Les sens qui semblent fermés en période d’oppression et de silence forcé. Une servilité qui au-delà de rendre anonyme, détourne l’être de son "moi profond" et de son intégrité intellectuelle.
Mais les œuvres qui m'ont le plus touchée et le plus parlé (en n'ayant pourtant pas du tout la camorra derrière la tête, il faut bien le dire…), ce sont les sculptures d'Ivo Casana (qu'on aurait facilement envie de rebaptiser Casanova), dont les sculptures de bois suggèrent plus une sensualité exacerbée qu'une mise en avant d'une vieille carapace qui vole en éclat pur révéler l’intériorité de la personne qui souffre en silence. Ces corps largement érotisés faits de bois poli invitant à la caresse, ne me sont pas apparu comme étant un parti pris des victimes de la mafia.....
Mais si les travaux exposés ne semblent pas correspondre (d'un premier abord, et cet avis reste bien sûr tout à fait personnel), au sujet pour lequel ils ont été invités, ils n’en restent pas moins des vecteurs de réflexion et d’imagination et c’est déjà en soi le premier but de l’œuvre d’art qui est atteint.
Ainsi, même si le sens de lecture n'est pas dans tous les cas très explicite, mais plutôt sous jacent, chacune des oeuvres est intéressante à observer, certaines d'entre elles invitant effectivement à réfléchir et à témoigner de la force de l'art pour dire et faire sortir les maux, sans mots.
Un sujet intéressant, mais je regrette simplement une mise en espace pas suffisamment exploitée à mon goût et de trop nombreuses cimaises vides (je souhaite que ceci soit du au succès des premiers jours...).
- Le 14/04/2011 à 20:44BrèvesCommentaires (0)Ajouter un commentaire
Il existe depuis environ un an maintenant rue du Faubourg Montmartre, dans ce 9 arrondissement que j'aime tant, ce quartier parisien que le Figaro titrait il y a quelques temps de « branché et familial », que le Point affichait encore tout récemment en couverture, mettant en exergue son coté dynamique et varié, fait de diversité aussi bien culturelle et intellectuelle, qu’artistique et économique, un concept commercial et culturel à découvrir. Oui, c'est au cœur de cet arrondissement que je connais bien que je m'attarde un peu ce soir pour justement illustrer l’art de vivre, l'esprit et l'air ambiant qui flottent entre l'Opéra Garnier et le Square Montholon, entre l'avenue Trudaine et les grands boulevards, entre la Maison Dorée et la Gare St Lazare, entre le Musée Grévin et le Théâtre Edouard VII, pour ne citer que quelques points de vie et d’attache culturelle
Pour ce faire, je vais évoquer un lieu où le commerce s’allie à la culture donc, et ce de façon aussi simple que subtile.... Le but de ce blog étant de parler de Paris sans toutes ses dimensions, en particulier culturelles, je ne crois pas déroger à cet objectif à travers ce billet.
Ce soir il sera donc un peu question d’une tour du monde non pas en 80 jours mais en 80 destinations, une "Dolce Vita" à travers les parfums, les sons, les matières, les goûts, les formes et les couleurs, à travers un concept que j'ai pas encore réellement vu dans la capitale, quelques chose qui me semble inédit dans l'esprit, dans la forme et dont je vous recommande la visite, (en espérant que ces quelques lignes sauront vous convaincre....).
"Ca vous dirait de faire vos courses dans 80 pays ?" C'est par cette question que s'impose le concept proposé par "Ethnic Angel", un supermarché de quartier totalement différent, de par les produits présentés à la vente, effectivement en provenance d'horizons aussi lointains que divers et variés mais aussi par la nature mêmes des rayons proposés.
Mode, culture, beauté, déco, et bien sûr alimentation qui vous permettent en quelques foulées et sur quelques centaines de mètres carrés de faire un petit voyage en passant simplement d'un rayon à l'autre. Épices, céréales, fruits et légumes exotiques, produits alimentaires étrangers, souvent inattendus que vous ne trouverez pas dans votre supérette habituelle... gâteaux secs anglais, pâtes italiennes et autres bocaux cohabitent gracieusement avec masques africains, et tentures extrême orientales... Une décoration à la fois moderne et traditionnelle, moderne dans la présentation, traditionnelle de par les produits présentés.
Mais « Ethnic Angel », n'est pas qu'une moyenne suface pour aller chercher une bouteille d'eau, un paquet de lessive, des pommes, des biscuits ou des épices, c'est également au premier étage un espace de déco, de beauté et puis surtout un restaurant, un bar à vins, un salon de thé, où vous admirez également sur les murs les œuvres de l'artiste du moment. Un espace de restauration où il est proposé une cuisine élaborée qui tire évidemment ses origines d'ici et ailleurs, au regard et à l'image des rayonnages du magasin. De façon simple mais raffinée, la nourriture terrestre se mêle à la nourriture de l'esprit et de l'âme à travers l’accrochage des cimaises.
Un espace culturel à part entière où les cinq sens sont mis en éveil, presqu'en compétition à travers les formes, les couleurs, les senteurs des aliments comme les fragrances de l'espace beauté, aux sons de la musique offerte à vos oreilles pour agrémenter en tout quiétude votre parcours. Un achalandage cosmopolite donc, que d'aucuns pourraient qualifier de déstructuré, mais que je verrais plus orienté vers une bohème bien aménagée.
Ce qui marque l'ambiance et l'esprit d’entreprise de cette structure où les notions de développement durable, de commerce équitable, et d’agriculture biologique ont toute leur place, où les produits courants du quotidien côtoient en tout simplicité ceux qui font le petit plus et les petits luxes, le superficiel, qui rend votre quotidien plus "exotique" mais aussi plus lumineux, c’est la convivialité discrète mais bien présente baignant dans une réelle simplicité.
L’ambiance est également en harmonie avec le concept et les produits présentés. A n'importe quelle de la journée une musique accompagne votre visite qui ne peut vous inviter qu'à la nonchalance la flânerie, presque le farniente; blues, jazz, musique étrangères, opéra, tout s'accorde et se complète au cadre, en présentant une juxtaposition des genres qui au lieu de repousser et totalement séduisante.
Aller flâner chez « Ethnic Angel », c'est déjà avoir envie de partir en voyage, un dépaysement sans sortir de Paris. Echanges, carrefour de culture, cet espace est plus qu'un magasin, qu’un lieu de commerce, c’est un lieu de contact, de convivialité, assurément un lieu de vie unique. « Ethnic Angel » m’apparaît comme un nouveau drugstore du XXIme siècle (à taille raisonnablement et agréablement humaine), inévitablement tourné vers l’ouverture, la diversité, l’échange culturel, la mondialisation, l’équitable, le cosmopolitisme dans ce qu’il a de plus large.
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- Le 17/03/2011 à 22:08BrèvesCommentaires (0)Ajouter un commentaire
Elles sont cylindriques et tournent tant qu'elles peuvent, elles vous donnent envie (ou pas) d'aller au théâtre ou au cinéma, elles sont dignes et fières avec leur chapeau pointu....vous aurez
deviné que je parlerai ici ce soir de la valse des colonnes Morris...oui je dis bien une valse....car outre le fait qu'elles sont effectivement
rotatives, elles sont sous la menace depuis quelques années de valser pour de bon, comprenez, de dégager le terrain, de déguerpir, bref d'aller danser ailleurs que sur le bitume de nos trottoirs parisiens...
Mais avant de comprendre le pourquoi du comment de ce tango funèbre, rappelons de qui nous tenons ces colonnes dressées tels des I sur les grands boulevards et avenues de la capitale.... Introduite à l’origine en Allemagne dès 1854 pour lutter contre l’affichage sauvage, elles sont installées initialement à Paris par l’imprimeur Gabriel Morris qui obtient en 1868 la concession à des fins publicitaires....En effet, au 19ème siècle l’affichage
public n’est pas réglementé, ces colonnes présentent donc l’intérêt de juguler et
d'encadrer l'affichage de toute sorte qui trouve alors sa place aussi bien sur des urinoirs (doté d'un panneau d'affichage à l'extérieur), les murs, les arbres...Par souci d'hygiène, le système est remplacé par l'implantation d'une part des colonnes Morris pour l'affichage et par les vespasiennes d'autres part pour les commodités.
Mais ces colonnes ne sont pas non plus de simples vitrines à spectacle tournantes....elles cachent sous leur écorce de verre et de papier éphémère, un espace servant aussi bien à entreposer du matériel de nettoyage, d'affichage, des cabines téléphoniques, et mêmes parfois des toilettes publiques.
De verre et de fonte, elles sont composées d'une élégante marquise verte hexagonale décorées aux angles de six mufles de lion
(ou du symbolique bateau du "fluctuat nec mergitur") le tout surmonté d'un dôme bombé décoré d'écailles et d'une flèche ornée de feuille d'acanthe.
Elles font depuis leur apparition totalement partie du paysage parisien et ont largement inspiré les artistes comme les écrivains (Proust notamment). Après avoir investi les rues de Paris il y a 150 ans, et rythmer la vie culturelle parisienne, elles ont depuis colonisé celles de la province, mais pas simplement...on trouve même nos emblématiques colonnes dans l'Empire du Milieu...
Mais alors, si elles sont si emblématiques, si typiques, et si symboliques de l’histoire de la vie parisienne, pourquoi s'en débarrasser ? Et bien depuis 2006 elles doivent se montrer discrètes (difficile me direz vous pour une colonne, de quelques 10 mètres de haut, et comptant un effectif de près de 800 consoeurs...)....en effet, la municipalité a décidé il y a quelques années de supprimer 223 colonnes afin de
"désencombrer l'espace public", ce qui n'a pas manqué de susciter une polémique, les détracteurs reprochant à la Mairie de Paris d'utiliser le prétexte du confort visuel pour maquiller une nouvelle donne financière : et pour cause, la
disparition de supports dédiés aux annonces de spectacles profiteraient à des supports publicitaires plus rentables (hausse du pourcentage versé par le concessionnaire). Et puis c'est aussi et surtout un lancement des pièces et autres spectacles de moins grande ampleur et de moindre efficacité amenant vraisemblablement un réel préjudice aux responsables de salles de spectacles. Ces derniers dénonçant également un espace visuel promotionnel réduit, pour davantage de recettes pour la Mairie de paris, sans pour autant que les moyens dégagés soient ensuite consacrés à la culture....
Qui sait ......en effet, dans le même laps de temps, la mairie a choisi de remettre à flot le contingent de kiosque à journaux (voir mon article sur le sujet), c'est donc visiblement plus de revues (papier), moins de "revue" (dansée)....En attendant, difficile d'imaginer Paris sans ces colonnades jalonnant les places et les grands axes, apportant par leur danse tranquille une note de festivité et de gaieté, ...Dans notre monde un peu gris et parfois bien triste, laissons au monde du spectacle la possibilité de nous apporter un peu plus de vie et d'humanité...
- Le 15/03/2011 à 20:41BrèvesCommentaires (0)Ajouter un commentaire
Le printemps se fête ces jours ci, certes un peu en avance, à travers vers et bons mots, qu'offre comme chaque année "le printemps des poètes" qui se tient jusqu'au 21 mars, dans toute la France, proposant aux petits bardes comme aux grands élans lyriques, aux poètes des nuits blanches, du métro comme à ceux des heures perdues de boulot, de multiples initiatives pour fêter odes, psaumes et autres quatrains. Comme le souligne la marraine de cette édition, Juliette Binoche, "la poésie s'apprivoise", alors n'hésitez plus à lire des classiques de l’alexandrin comme leurs héritiers contemporains, ou encore Aimé Césaire, mis à l'honneur cette année, pour cette édition placée sous le signe de l'Outre mer, mais aussi sortir écouter, déclamer (et oui, pourquoi pas......) ou encore sauter le pas et rejoindre un atelier d'écriture.....
A quelques jours du printemps (le vrai cette fois..), je laisse ce soir la parole au grand Paul Verlaine poète (parmis d'autre), du XIXè siècle. Je ne peux m'empêcher bien sûr de choisir dans son répertoire, un texte en hommage à notre capitale....
"Paris n'a de beauté qu'en son histoire,
Mais cette histoire est belle tellement !
La Seine est encaissée absurdement,
Mais son vert clair à lui seul vaut la gloire.
Paris n'a de gaîté que son bagout,
Mais ce bagout, encor qu'assez immonde,
Il fait le tour des langages du monde,
Salant un peu ce trop fade ragoût.
Paris n'a de sagesse que le sombre
Flux de son peuple et de ses factions,
Alors qu'il fait des révolutions
Avec l'Ordre embusqué dans la pénombre.
Paris n'a que sa Fille de charmant
Laquelle n'est au prix de l'Exotique
Que torts gentils et vice peu pratique
Et ce quasi désintéressement.
Paris n'a de bonté que sa légère
Ivresse de désir et de plaisir,
Sans rien de trop que le vague désir
De voir son plaisir égayer son frère.
Paris n'a rien de triste et de cruel
Que le poëte annuel ou chronique,
Crevant d'ennui sous l'oeil d'une clinique
Non loin du vieil ouvrier fraternel.
Vive Paris quand même et son histoire
Et son bagout et sa Fille, naïf
Produit d'un art pervers et primitif,
Et meure son poëte expiatoire !"
Paul Verlaine
1844-1896
- Le 14/02/2011 à 19:22BrèvesCommentaires (2)Ajouter un commentaire
Quel est le point commun entre Aurélien, Alban, Julien, Sylvie, Sandra, Soraya, Rosa, Corinne, Merwan, Pikatchou et autres "Petitou"?..... et bien c'est que ce sont tous des "amoureux lumineux" de la Saint Valentin 2011...
L’initiative de la Mairie de Paris pour cette journée placée sous le signe de l'amour (voyons les choses sous l'angle des bons sentiments et non sous celui de l’activité commerciale...), reflète l'âme de la capitale, capitale de la France mais aussi capitale de l'amour....Ainsi le mois dernier il a été proposé aux parisiens de transmettre le jour de la Saint Valentin un message d'amour à l'élu(e) de leur coeur, et ce, de façon toute particulière, originale et sans doute inoubliable pour son destinataire.....
Pensez donc.... imaginez vous lire une déclaration, un remerciement ou une demande en mariage sur un panneau lumineux parisien, message qui vous est personnellement adressé et que vous lisez en même temps que des dizaines d'autres passants dans la rue ?? Une surprise d'autant plus touchante qu'elle aura été sélectionnée parmi les quelques 2000 messages qu'ont envoyé les parisiens séduits par cette idée originale...Un cadeau de la Saint Valentin qui restera sans doute dans les mémoires de ceux pour qui cette attention a été porté...
Ainsi, c'est 150 messages qui ont été finalement retenus pour habiller les 170 panneaux lumineux de Paris, le temps de ce 14 février, et émouvoir aussi bien les destinataires de ces demandes en mariage, invitations à vivre
ensemble, petits poèmes ou grands élans que les passants lambda qui y verront soient un coup de bol pour les expéditeurs transis, soit une preuve d'amour très motivée pour leur heureux destinataires, soit tout simplement pour les grincheux-solitaires-sans-âme-au coeur-froid-et-rabougris l'expression d'un mythe que les statistiques affligeantes sur l'amour et le mariage viennent déglinguer à la moindre occasion...
On ne peut que souhaiter que ce témoignage d'amour soit l'expression d'un sentiment véritable et profond. Si les panneaux lumineux pouvait à eux seuls éclairer les coeurs obscurs et préserver Cupidon de l'oeil du cyclone du divorce....l'humanité serait sans doute légèrement différente.... Une heureuse et touchante initiative qui, chaque année, connait son succès, en tout cas souvenirs assurés pour les amoureux concernés...
J'ai ainsi pu immortaliser ces quelques instants "fleur bleue" qui montrent que l'amour reste une raison d'être pour chacun, et que la famille reste un idéal de vie pour bon nombre d'entre nous...Je n'ai pas suffisament matière pour effecvtuer des statistiques à aprtir de la trentaine de mesages que mon appareil a pu saisir mais il semblerait qu'une vraie "parité" existe dans les déclarations...Par contre je n'ai lu aucun message au nom d'une certaine Liloulilas.... :(
Vous pourrez retrouver d'autres messages lumineux dans le diaporama "Amour !" Lire la suite ...
- Le 01/02/2011 à 21:26BrèvesCommentaires (1)Ajouter un commentaire
Ce billet fait suite à un premier opus que j'avais écrit à l'automne dernier, quand, au hasard d'une balade, mon regard avait croisé (enfin, je devrais je dire plutôt "heurté") les bâches gigantesques recouvrant les échafaudages de l'Opéra Garnier dont les façades étaient (et sont toujours d'ailleurs) en cours de toilettage.....l'idée m'était alors venue de poser la question : mécénat ou sponsoring ? avec plusieurs exemples contractuels à l'appui.
Il n'y aurait pas de récidive ce soir sur le sujet, si je n'avais pas récemment lu dans les colonnes du Figaro quelques lignes sur le sujet (faisant notamment état des moyens de financement des travaux de rénovation de certains musées) et surtout à l'écoute ce jour d'un journal télévisé régional, pointant lui aussi ce sujet visiblement source de polémique. Ce billet a donc pour vocation de préciser mon premier chapitre et de le conforter encore un peu plus par des avis plus objectifs que mon seul et unique point de vue parfois teinté d'un parisianisme quelque peu exacerbé....
C'est l'actualité politique parisienne que vient en fait relayer les deux informations lues et entendues, la ville de Paris réfléchissant en effet actuellement à une réglementation visant à limiter ces bâches publicitaires, pas sauvages certes (ben voyons quand il s'agit de mercantilisme, ce ne peut être sauvage...), mais néanmoins désagréable à l'oeil. Pour le profil de la capitale qui devrait être irréprochable afin de préserver son statut de plus belle capitale du monde et de destination touristique phare, il me semble que cette réglementation devrait effectivement être (déjà) mise en place.
A qui la faute si, à l'Opéra Garnier trône une voiture de sport rouge vif sur un fond jaune non moins criard couronnant ainsi l'avenue de l'Opéra d'une diadème commercial ? Si ailleurs c'est Chanel ou Yves Saint Laurent, ce peut être aussi H&M, Volvo, Air France ou bien Carrefour qui s'affichent sur de prestigieux et vénérables murs comme ceux du musée d'Orsay ou encore de grandes adresses qui jouxtent les Champs Elysées ou la Place de la Madeleine. Et bien la faute (enfin si l'on peut dire) revient à l'article L.621-29-8 du code du Patrimoine, récemment codifié en 2007, qui stipule que «dans le cadre de l'instruction des demandes d'autorisation de travaux sur les immeubles classés ou inscrits, l'autorité administrative chargée des monuments historiques peut autoriser l'installation de bâches d'échafaudage comportant un espace dédié à l'affichage». Ainsi, les bénéfices tirés de la location de l'espace en question doivent intégralement être dédiés à sa rénovation. Il ne s'agit donc pas de mécénat mais bien d'une démarche purement commerciale....
Un premier cadre existe néanmoins déjà comme l'explique la DRAC (Direction Régionale des Affaires Culturelles) pour le cas des musées, à elle revient en effet la charge de vérifier que les revenus générés viennent en déduction du budget nécessaire aux travaux et que l'échafaudage où la publicité est installée est réellement nécessaire, l'annonce ne devant enfin pas non plus occuper plus de 50 % de la surface de la bâche qui sera apposée. La DRAC précise encore que le visuel de l'annonce reste le critère le plus important. Le lien entre le message et le musée n'étant pas forcément nécessaire.
Mais ça c'est pour les établissement publics....quid des établissements privées et des grandes enseignes ? Et bien le public "subit" le racolage publicitaire "taille King Size"... A entendre le micro trottoir (très consensuel) réalisé par France Télévision, les passants parisiens sont aussi bien hostiles qu'accueillants vis à vis des toiles colorées et "revanchardes" envers les pauvres consommateurs (ou devrait on dire "gogo" ?) que nous sommes.... Comme l'indiquent certains élus, cet affichage "XXL" reste tout de même envahissant, voire même "irrespectueux" tant envers le patrimoine parisien (et en même temps national) qu'envers le parisien ou le touriste de passage... S'il est vrai que ces publicités permettent de boucler des budgets parfois colossaux pour l'entretien ou la rénovation de bâtiment le nécessitant et qu'en cela la finalité est louable (la fin ne justifie t elle pas les moyens ?) : en effet ce sont en moyenne 70 000 € de revenus par mois ...il n'en reste pas moins que le "vivre ensemble" parisien est un peu mis à mal et qu'on est plutôt là en présence d'un bombardement d'images qui agresse notre patrimoine comme notre liberté. Pour reprendre quelques mots de Laure Adler interrogée sur le sujet, on serait tenté de dire que ce genre de démarche est presque "préjudiciable pour notre démocratie".
Les professionnels de la communication tente eux de réconcilier "pro" et "anti" pub en mettant en oeuvre des chantiers où les bâches ne "vendent" rien de particulier mais ne font pas moins parler de la marque qu'elles représentent pour autant...ou comment faire parler de soi sans l'ouvrir (ah ah)....ce qui est, parait il "in fine" beaucoup plus efficace, commercialement parlant (ah ah ah...) et acceptable pour l'oeil du consommateur...puisque cela en devient intriguant....Et oui, voilà plutôt une façon adéquate de réconcilier "mécènes", commanditaires et consommateurs, ces derniers étant déjà suffisamment envahis voire "matraqués" d'images et d'informations, notamment commerciales.....Il semble enfin concevable pour certaines marques de chercher à faire réfléchir leur client potentiel plutôt qu'à les gaver d'un message mercantile qui ne peut plus les toucher.
En tout cas il paraîtrait que la mode des bâches d’échafaudages fasse des émules chez les particuliers qui pourront, en respectant une superficie de 16 m² de superficie de publicités, faire payer (ou presque) la note d'un ravalement ou autre réfection....une revanche ?
NDLA: Les photos d'illustration ne reflètent pas des façades "malades" (c'est à dire en rénovation), mais il se trouve que je n'arrive plus à mettre la main sur certains fichiers de photos qui étaient parfaitement appropriés au sujet traités ce jour.... :(
- Le 27/01/2011 à 19:19BrèvesCommentaires (0)Ajouter un commentaire
Et oui, en ce mois de janvier, France Inter Paris (FIP pour les parisiens) fête ses quarante ans.....Puisque cela concerne directement Paris et ses habitants, je me devais d'en parler ne serait ce qu'à travers quelques lignes....
Car FIP, ce n'est pas n'importe quelle radio.... mais bel et bien une radio à part qui se définit elle même comme éclectique, originale, indépendante et .....parisienne..... la voix de Paris .....délivrée aux parisiens par les
"Fipettes" qui sussurent et enjolivent par leur voix mutine, coquine mais également terriblement sensuelle, les informations ainsi distillées à toute heure de la journée.
Un style particulier donc, lancé en janvier 1971 et qui accompagne les auditeurs parisiens dans leur voiture ou dans leur canapé.....un goût pétillant, "un supplément d'âme, d'humour et d'amour" comme aime à la rappeler Jane Villenet arrivée à l'âge de 17 ans sur les ondes. Si le ton de la voix est capital, le sens de la formule ne l'est pas moins, précisions d'ailleurs à ce sujet que les "Fipettes" sont toutes auteures de leurs textes, ce qui a valu aux parisiens englués dans leurs embouteillages de fabuleux "il neige dans le sens Paris-Province" qui reste probablement encore dans quelques mémoires.
Une radio qui n'est pas pour autant féministe, sans revendication particulière, mais qui affiche aujourd'hui comme le souligne Miss Villenet, un ton "plus insolent", "plus direct", les voix sont travaillées différemment "on concentre plus notre rôle sur le contenu de nos textes sur la complicité avec l'auditeur". Si les voix sont certes moins planantes, elles n'en restent pas moins chargées de féminité, toujours autant caressantes et apaisantes. Les voix de FIP sont également plus diversifiées "à l'image d'une radio soucieuse de se détacher des étiquettes" tout en voulant rester fidèle à ses origines.
Ce qui caractérise aussi la radio parisienne, c'est l'absence d'interruption publicitaire qui permet un véritable fond sonore de qualité, un accompagnement digne de ce nom pour chaque instant de la journée. Et puis c'est aussi la volonté de dénicher et de faire découvrir aux auditeurs de nouveaux talents, toutes catégories confondues (jazz, pop, rock, swing, chanson française...), diversité affichée, fierté et fer de lance de la radio. Ainsi, ce sont des Arthur H, Mathieu Chedid, ou encore Jacques Higelin qui ont bénéficié du coup de pouce de FIP.
Un éclectisme intemporel donc, qui semble porter ses fruits et plaire, ces 40 bougies en étant la preuve. Si certains enchaînements peuvent parfois paraître audacieux, ils n'en restent pas moins à chaque fois des valeurs sûres, éloignées de toute marque de mauvais goût, un doux rivage pour les oreilles souvent agressées aux abords d'autres ondes...
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- Le 20/01/2011 à 20:51BrèvesCommentaires (0)Ajouter un commentaire
Ce billet est comme le second chapitre de mon article de jeudi dernier évoquant la léthargie de la municipalité dans la gestion des musées dont elle a la responsabilité. Je faisais le constat, par l’intermédiaire d'un article du Figaro, de la pesanteur et de la somnolence de la Mairie de Paris pour faire vivre et prospérer les 14 structures à sa charge. Depuis jeudi dernier, j'ai ici et là encore glané quelques informations venant donc compléter et approfondir ce premier état des lieux. Il convient tout d'abord de rappeler que tous les musées de la capitale ne sont pas gérés de la même façon. Ainsi, Orsay et le Louvre pour ne citer que ces deux mastodontes de la ma muséologie française sont des EPA (établissements public à caractère administratif) dépendant de la Réunion des Musées Nationaux, donc de l'Etat.
Ainsi comme le relate les services de la municipalité sur le site Paris.fr :
"Actuellement, les 14 musées (voir seconde partie de l'article ci-dessous)- et les millions d'oeuvres qu'ils contiennent - sont gérés par la municipalité à la direction des affaires culturelles (personnel, billetterie, réserves, sécurité…), tandis que la production des expositions et des éditions (catalogues) est assurée par la société Paris Musées, en délégation de service public. D’après les propositions émanant d'un rapport remis en 2010 au maire de Paris, et après une période de préfiguration (qui devrait durer un an et demi), les quatorze musées municipaux seront regroupés au sein d'une agence, un établissement public administratif doté d'un budget propre et d’une autonomie juridique. Ils bénéficieront d'un cadre plus souple pour organiser leurs expositions, éditer leurs publications. Ils fonctionneront avec les équipes rassemblées, issues de la DAC et de Paris musées.
"Un manque de souplesse était reconnu" a dit M. Girard mercredi 19 janvier à la presse. "Cela ne ressemblait pas à l'ère soviétique mais il y avait des lourdeurs inhérentes à des établissements qui ont leur propre vie et doivent en même temps entrer dans une gestion administrative générale". "Il faut prendre en compte", a poursuivi l'adjointe chargée du patrimoine, Danièle Pourtaud, "le contexte de l'offre et de la concurrence" dans une capitale comme Paris où l'offre culturelle est foisonnante".
Mais mieux vaut tard que jamais et mieux vaut agir que laisser mourir...alors profitons en ce début d'année des premiers soubresaut d'un réveil annoncé :
En visitant par exemple les différentes collections des musées parisiens mises en ligne sur un portail internet permettant ainsi à l'internaute de mieux connaitre les oeuvres tout en restant dans son fauteuil (génial comme "coupe-fil"....), mais aussi en profitant du développement de la billetterie en ligne (vrai "coupe-fil" cette fois... qui peut en effet permettre de ne pas choper la crève en faisant la queue sur les trottoirs humides des dimanches de printemps ou de Toussaint...), ou encore aller visiter les nouveaux sites que s'apprête à ouvrir la municipalité dans les catacombes, à Carnavalet ou à Cernuschi ; et devenir enfin noctambule par les nouvelles nocturnes qui sont proposées pour certaines expositions. Lire la suite ...
- Le 13/01/2011 à 20:11BrèvesCommentaires (2)Ajouter un commentaire
A l'heure où s'exposent les plus grands artistes du XXème mais aussi les références et les "pointures" des siècles précédents, à l'heure du multimédia, de la mondialisation de l'ultra communication et de la médiatisation, à une époque où la connaissance et le savoir se transmettent par tous les moyens, je souhaite évoquer par le biais d'un article extrait du Figaro ces jours ci, la politique des pouvoirs publics parisiens (et de façon plus générale des pouvoirs publics français), relative à l'organisation des grandes expositions artistiques.
A en croire le journaliste traitant cette question, des progrès restent à faire et malgré la volonté de la Mairie de Paris de promouvoir ces manifestations culturelles, souvent exceptionnelles (et donc parfois vraiment victimes de leur succès !), et par la même occasion l'ensemble des collections des musées de la Ville de Paris, il est vrai que l'accès aux oeuvres est parfois difficile. J'ai souvent été tentée de rejoindre les salles de certaines expositions pour profiter de quelques oeuvres et en apprendre un peu plus sur tel courant pictural, un sujet insolite et plus récemment une certaine Andrée Putman, les files d'attente devant les portes d'entrée m'ont plus fait fuir qu'autre chose. Et même si les "coupe-fil" sont désormais très facilement accessibles sur le net, cela n'en demande pas moins un minimum d'organisation et d'attente inévitables. Si la Mairie de Paris pouvait mettre autant d'attachement à faciliter la venue d'un large public comme elle essaye de promouvoir les collections des musées qu'elle gère, une belle initiative présentant plus de 10 300 oeuvres en ligne (un capital culturel non négligeable pour les scolaires, les étudiants et les passionnés de patrimoine artistique), l'accès à la Culture pour tous s'en trouverait bien grandi.
"À trois semaines de la fermeture de l'exposition Basquiat, le 30 janvier, les visiteurs auront beau patienter deux heures, cela n'y changera rien: les caisses du Musée d'art moderne de la Ville de Paris fermeront, sauf le jeudi, à 17h15. Des dizaines de milliers d'amateurs ne verront donc pas le phénomène Basquiat. «Dès novembre, nous avons pensé à étendre les horaires. J'espère arriver à mes fins, même si c'est très difficile à mettre en place, explique Fabrice Hergott, directeur du musée. Une telle mesure, qui repose sur le volontariat, suppose des négociations très longues avec les organisations syndicales.» À 1 kilomètre de là, les organisateurs de l'autre exposition phare de la saison, Claude Monet au Grand Palais, viennent de décider d'ouvrir nuit et jour du 21 au 24 janvier. Au final, Monet aura accueilli plus de 850.000 personnes". Pour poser la cerise sur le gâteau, j'ajouterais qu'un certain nombre de visiteurs se sont déplacés les 1er et 11 novembre derniers pour se retrouver devant les portes closes du Musée d'Art Moderne.... un "couac" due à une mauvaise information incombant à l'organisateur ....
"La comparaison entre ces deux établissements qui n'ont pas les mêmes statuts juridiques, est cruelle. Le manque de souplesse des musées de la Ville de Paris s'était déjà posé au printemps 2010 pour l'exposition Yves Saint Laurent au Petit Palais. Malgré un beau succès, les caisses fermaient à 17h15, et il n'y a eu qu'une nocturne exceptionnelle, le 28 août. En ce début 2011, certains musées de Paris ressemblent à des établissements de la période soviétique".
"La Mairie en gère 14, dont le Petit Palais, le Musée d'art moderne, la Maison de Victor Hugo, Carnavalet ou le Musée Zadkine. Gérés par un système centralisé à la Direction des affaires culturelles, ils n'ont aucune autonomie. Dans un contexte où les Parisiens courent les expositions et réclament des heures d'ouverture adaptées à leurs horaires de travail, l'organisation est en porte-à-faux. En 2010, Bertrand Delanoë avait commandé un rapport sur le statut de ses musées, avec l'idée qu'il fallait les faire évoluer. Cette enquête démontre ce que tout le monde sait: la lourdeur administrative des musées est telle qu'elle étouffe les opérations de communication autour des expositions, empêche toute flexibilité, génère du manque à gagner aussi bien en billetterie qu'en catalogues et rebute les mécènes. Ces derniers craignent que leur participation financière n'aille directement dans la «caisse commune», voire dans les logements sociaux, plutôt que dans une exposition donnée. Si le maire ouvre la boîte de Pandore, l'idée serait de transformer ces lieux en établissements publics autonomes".
"C'est exactement ce qui se pratique au Centre Pompidou et au Louvre. Mais rien n'est jamais simple. Pour ses nocturnes, la Réunion des musées nationaux (RMN) fait appel à des entreprises de gardiennage extérieur. Ce qui ne l'a pas empêchée en 2009, pour «Picasso et les maîtres», d'essuyer un préavis de grève". LE FIGARO
La solution ? Peut être dépoussiérer les lourdeurs administratives d'organisation entre les différents opérateurs gérant ces institutions culturelles, afin d'homogénéiser et peut-être de libéraliser (si ce mot m'est permis...) pour une optimisation de ces initiatives pourtant si bien accueillies par le public.
- Le 08/01/2011 à 19:51BrèvesCommentaires (6)Ajouter un commentaire
Paris n'est peut être pas "la Grosse Pomme", mais elle a également son fruit défendu....Pour embellir et parachever les récents travaux de rénovation des abords de la Place de Clichy, la municipalité de Paris, en collaboration avec les mairies du 9è et du 18è arrondissement à décidé de meubler de façon artistique et philosophique le socle de l'ancienne statue de Charles Fourier, laissé vide depuis 1942. Ce vide est donc à présent comblé par "la quatrième pomme", sculpture réalisée par Franck Scurti qui sera inaugurée ce lundi 10 janvier à 11h30 en présence des élus et de l'artiste.
La sculpture en inox, gravée d'un planisphère faisant référence à l'universalité de la pensée du philosophe français est posée sur le piédestal originel où reposait la statue du penseur, réactualisé par un cintrage de panneaux de verre aux couleurs de
"l'harmonie universelle" (à considérer que l'harmonie ait une
ou des couleurs bien définies... quoi qu'il pour Scurti, il s'agit du vert, du bleu, du jaune, et du rouge), dans des tonalités franches.
Objet sphèrique "la quatrième pomme" fait référence à la forme universelle tout en s'inscrivant dans la pensée de Charles Fourier, rappelant ainsi les idéaux et les combats de l'homme de pensée qui réfutait la logique de spéculation et les "détournements" en tout genre des réseaux commerciaux. C'est également une référence aux précédentes "pommes" qui ont déjà jalonné l'histoire de l'Humanité : la pomme mythologique de Paris à Vénus, la pomme biblique d'Adam et Eve et la pomme de Newton.
Avec sa propre pomme, Paris rend ainsi hommage à un homme qui pronait une économie où production et accomplissement humain se rejoignent et qui visait résolument à une amélioration réfléchie de la société. Tout en décorant un quartier cosmopolite, plein de vie et de commerce en tout genre, ce fruit en acier poli interroge le passant de quelques questions à portée philosophique. D'ailleurs le choix de la pomme me fait penser au "fruit défendu" et par association d'idées à l'activité qui fait la spécialité des abords du boulevard de Clichy accueillant cette quatrième pomme....un symbole supplémentaire ....
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- Le 30/12/2010 à 20:09BrèvesCommentaires (0)Ajouter un commentaire
Ce billet fait suite à celui du 15 novembre qui évoquait le lancement d'une souscription nationale par le Louvre auprès du grand public, ayant pour objectif d'acquérir un petit tableau de Lucas Cranach mettant en scène les personnages mythologiques des "trois grâces" symbolisant la beauté les arts et la fertilité. Il manquait effectivement au musée la modique somme d'un million d'euros pour pouvoir faire rentrer dans les collections du Louvre ce rarissime petit panneau de l'artiste allemand de la Renaissance, propriété privée depuis sa conception en 1531 et resté depuis 1932 dans la même famille.
L'opération lancée le 13 novembre dernier aura donc simplement mis quelques semaines pour atteindre son objectif, à travers les dons de 5000 mécènes (effectif constitué d'entreprises, particuliers, associations et fondations, aussi bien français qu'étrangers) qui auront la joie et le privilège de détenir ainsi une infime partie de ce tableau, qui, bien que de petite taille, porte néanmoins en lui une valeur historique, artistique et émotionnelle inestimable.
Le tableau par son périple et cette entrée remarquée dans les murs du musée est déjà une vedette, une "icône" au même titre (ou presque) que "la Grande Odalisque" d'Ingres, "le radeau de la Méduse" de Géricault, "le Gilles" de Watteau ou encore "la Vierge du Chevalier Rollin" de van Eyck, qui sont déjà des oeuvres phares du Musée. Les trois demoiselles seront ainsi presque une "attraction supplémentaire" des galeries du Louvre, du fait de cette histoire atypique. Mais au delà de la simple réussite de l'opération, je vois d'autres aspects positifs notamment sur le plan humain et artistique : l'art et la culture au sens large est toujours autant fédérateur et le public est semble toujours autant attaché à son histoire et aux témoignages du passé, d'autant plus quand ils sont d'une qualité aussi exceptionnelle. Le public a en effet eu d'emblée un bon accueil et a été très réceptif à l'initiative qui lui était proposée. Les trois minettes ont été rapidement adoptées par le tout à chacun mais avant tout par les amoureux de l'art et du Louvre. Il est d'ailleurs à noter que pour ce dernier cette opération était une véritable première.
Pour sûr, à travers cette opération c'est une reconnaissance et un élan supplémentaires que le public a pour le Louvre......un beau cadeau de Noël et une belle déclaration d'amour pour le musée le plus visité au monde... Entrée des fillettes au musée prévue pour le 2 mars prochain, où elles auront pour chaperons permanents les noms des 5000 donateurs....un espace d'autant plus important à prévoir que le tableau est particulièrement petit....
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- Le 26/12/2010 à 19:55BrèvesCommentaires (0)Ajouter un commentaire
C'est par un champ de petits moulins à vent blancs que j'ai été accueillie place du Palais Royal au cours de ma promenade de jour de Noël et son côté aussi inattendu que décalé m'a donné envie d'écrire quelques mots sur l'initiative qui est à l'origine de cette oeuvre éphémère.
C'est donc le temps d'une semaine qu'une légère et poétique installation artistique a pris place sur quelques mètres carrés de la place du Palais Royal, là où habituellement de jeunes skaters et autres virtuoses de rollers en ligne officient sous les yeux ébahis des passants...
Ainsi, en cette trève des confiseurs (et des roulettes) la place a été investie pour une très noble cause par un parterre de petites éoliennes blanches, moulins à vent que les enfants aiment souvent à regarder tourner sous l'effet du vent.....car l'objet de cette initiative est bien liée à l'air, au souffle et aux enfants puisque il s'agit à travers cette installation de promouvoir l'association "Mécénat Chirurgie Cardiaque" fondée par le Professeur Francine Leca et dont le but est de permettre à des enfants atteints de malformations cardiaques et issus des pays défavorisés, d'être accueillis temporairement chez nous en France afin de se faire opérer en France. Rien à vendre, rien à donner mais seulement sensibiliser et nous rappeler que le souffle si fragile est pour tout le monde indispensable,
Le léger décalage entre les lignes pures et innocentes des petites éoliennes blanches évoquant élégamment le souffle de vie et la cadre urbain, ancien, imposant et rigoureux évoque de façon encore plus accrue la fragilité de la vie surtout lorsqu'il s'agit de celle d'un enfant. Planté dans ce décor historique et institutionnel, ce petit champ qui ne peut fructifier qu'avec l'aide de mécènes et le travail d'âmes de bonne volonté, semble comme
protégé par nos institutions et placé sous le regard de notre Histoire, qui par les droits fondamentaux qu'elle nous a laissé et que nous revendiquons, éclairent notre générosité.
Une jolie "opération" (u_u) pour faire parler de cette démarche humanitaire et un évènement qui aura permis un concept artistique ponctuel entre les boutiques Maje, les designers de l'Ecole Bleue d'architecture intérieure et l'engagement médical et humain de l'association "Mécénat Chirurgie cardiaque". Une belle façon de montrer que l'on peut avoir du souffle et du coeur, et que les deux sont indispensable à la vie, au sens propore comme au sens figuré...
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- Le 12/12/2010 à 19:42BrèvesCommentaires (7)Ajouter un commentaire
En cette période de fin d'année, nous pensons tous aux fêtes, à Noël en particulier et sans doute pour beaucoup à des congés, souvent passés en famille. Qui dit Noel, se doit de dire également partage et générosité, surtout envers ceux que le vie n'a pas toujours favorisé et qui se retrouvent parfois sur le bord du chemin. Je voudrais par ces quelques lignes évoquer l'action réalisée à la Fondation des Orphelins Apprentis d'Auteuil, ancrée rue Jean de La Fontaine (16ème ardt) mais qui rayonne aujourd"hui dans de nombreux centres à travers la France, et ce depuis plus de 140 ans. La mission s'inscrit dans un projet pastoral et éducatif, catholique et social visant à accueillir et former garçons et filles en difficultés pour leur donner la chance et les moyens de grandir et de se développer afin de pouvoir s'insérer dans la société en tant qu'adulte libre et responsable.
Ces jeunes sont confiés à la fondation par leur famille ou par les services de l'Aide sociale à l'enfance. Ils y reçoivent un accompagnement personnalisé dans un cadre sécurisant pour avancer dans les apprentissages de la vie. Chaque jeune bénéficie d'un parcours personnalisé pour développer son savoir être et son savoir-faire dans le domaine professionnel de son choix. La fondation accompagne également les familles dans leur rôle éducatif.
La Fondation des Apprentis d’Auteuil délivre 66 formations professionnelles dans 12 filières au sein de 200 établissements en France et est comme un fil rouge pour pour de nombreuses familles (et plus particulièrement les jeunes et les enfants), en difficulté, à travers l'écoute, le dialogue, l'orientation et le soutien. Ce sont aussi des structures, des formations professionnelles, des éducateurs et des bénévoles qui permettent ainsi à des personnes en détresse de pouvoir continuer d'avancer et de vivre malgré les difficultés.
Il y a de multiples moyens d'aider cette action admirable qui doit grandir et se développer le plus possible : outre le simple bénévolat, c'est aussi le mécénat, l'accueil aux projets philantropiques, le partenariat d'entreprise, le don, le leg, "fondation arbitrée" qui sont proposés à chacun pour apporter sa pierre à l'édifice....et pour tout ceux qui ne peuvent pas en faire autant, aller simplement en achetant des porduits de la librairie, du magasin, et de l'espace brocante est déjà en soi un geste.
Coordonnées : 40, rue Jean de La Fontaine - 75016 PARIS - 01 44 14 75 75
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- Le 28/11/2010 à 20:06BrèvesCommentaires (3)Ajouter un commentaire
C'est avec cette accroche et ces trois mots que l'Office Hollandais des fleurs a réalisé ce week-end une opération de sensibilisation auprès des parisiens, bien souvent pris par leur rythme de vie urbaine, habitués à voir pierre béton, fer et plastique entre bureau et rame de métro (bref, rien de très naturel et pourtant.....) pour leur parler fleurs .....
S'il est avancé que 8 français sur 10 déclarent accueillir une plante verte ou fleurie dans leur intérieur, pour apporter un peu plus de vie à leur
"Home Sweet Home" qu'ils considèrent comme un havre de paix (une statistique qui montre bien la nécessité pour l'être humain à conserver un contact quelconque avec l'élément terre.... ), 38 % d'entre eux déclarent en effet qu'avoir une plante chez soi apporte une bouffée d'air qui permet de se libérer l'esprit et de se rapprocher de la nature ; de même
35 % estiment qu'elle apporte sérénité et apaisement ; 10 % y voient une source de création ; enfin 9 % la considèrent comme un élément apportant une note chic à un intérieur.
Pour ces raisons mais aussi pour développer encore un peu plus notre amour pour les plantes et nous inciter à puiser dans leur présence les bienfaits qu'elles sont prêtes à nous donner, ce week-end parisien était agrémenté, non pas par le froid, ça tout le monde l'aura remarqué (et en plus ce n'est pas ce que j'appellerais un agrément, mais plutôt un désagrément...) mais par la présence de quatre bulles entièrement aménagées par le designer végétal Amaury Gallon, permettant d'accueillir quelques personnes (au compte goutte...).
Véritables microcosmes offrant au visiteur le spectacle et
la compagnie de plusieurs familles de végétaux, souvent bien inconnues du grand public mais pour autant extrêmement décoratives et attrayantes. Couleurs et textures (mais malheureusement pas vraiment de parfum..) étaient regroupées en quatre familles différentes, dans quatre quartiers de Paris :
"la bulle précieuse" sur la Place Colette,
"la bulle jungle" dans la Gare Montparnasse,
"la bulle aérienne" sur la petite Place St Germain, et enfin la
"bulle psychédélique" à Berçy Village. Pour en avoir visité deux, je peux avancer que les ambiances étaient un peu différentes même si les mises en scène étaient similaire d'un site à l'autre et si les plantes présentées étaient à chaque fois des plantes plutôt méconnues voire rares. 4 capsules, 4 atmosphères différentes, 4 petits mondes parallèles permettant de
suspendre ainsi, dans un ailleurs et en l'espace de quelques minutes, le temps qui ne cesse de fuir....
La présence d'une plante chez soi ou au bureau, ne demande pas grand chose mais peut apporter beaucoup, sans pour autant être très envahissante. Un petit plus dans un intérieur qui peut être un gros plus dans nos vie agitées. Le monde végétal en général et la plante en particulier étant en effet un vecteur privilégiée pour rester connecté avec les choses simples, certes, mais qui permettent aussi de relativiser et de redonner aux choses leur vraie valeur.... Une petite animation parisienne, fleurie et chaleureuse (micro climat intérieur permettant au thermomètre d'afficher fièrement une vingtaine de degrés....températures qui font bien envie ces jours ci...), qui je l'espère aura séduit plus d'une parisienne que je suis....